Incan Abraham, nostalgie californienne
Les sifflements apparaissaient à la fin du rêve. Ils retentissaient le plus souvent à 6h du matin, quand les oiseaux n’ont même pas commencé le leur. Ces sifflets sortaient doucement par la fente lumineuse de la porte, moelleux et légers, sans autre témoin que les deux bonshommes allongés sur les matelas de plumes. Sonneurs d’échappées dominicales, ils laissaient entrevoir ce que le sable pouvait faire à nos mollets ou comment l’écume allait crépiter sur le sable chaud. Mais en attendant, nous devrons rouler une bonne heure durant avec la voix de Mark Knopfler et de Phil Collins dans les baffles, accompagnés du bruit cyclique d’une Ford Escort et d’un chien haletant à nos pieds.
Les souvenirs sont aisés quand « Concorde » vient obstruer les écouteurs. On entend ce que Genesis, Dire Straits ou encore The Police pouvait donner au rock britannique des 70’s. Les membres d’Incan Abraham ont certainement eu la même dope quotidienne. Nés sous la chaleur des palmiers californiens, les amis du bac à sable mêlent leur empreinte rock à une frénésie dream-pop connue de The Temper Trap et Beast Coast. C’est avec cet alliage solaire que le groupe rend hommage à la nostalgie perdue, à la joie de leur enfance et aux plaisirs des patriarches qui crânaient fièrement devant la gent euphorique, de jeans évasés et cuirs noirs vêtus.
Toute l’actualité d’Incan Abraham : Facebook / Site Officiel. Leur album ‘Tolerance’ est disponible depuis le 8 avril 2014 chez White Iris Records.