C’est complètement essentiel pour moi, puisque clairement, c'est ce que prône aussi La Sauge. C'est de ramener de l'agriculture en ville pour se reconnecter, se rapprocher de ça. Ce rapport à la nature, il est essentiel. Et j'ai l'impression de m'en être nourri étant plus jeune. Ça a créé une vocation chez moi. J'ai grandi au sud de Rennes, dans un petit village et je me suis rapproché de la ville petit à petit.
À partir du lycée, j'étais en ville, mais j'habitais encore à la campagne et après, j'ai rencontré la ville et j'ai trouvé ça génial. Je me suis dit, réussir à allier les deux, ça serait incroyable. C'est qu'en fait, toutes les villes ont été créées vraiment en coupure avec le monde paysan, le monde agricole mais aussi avec la nature. Après, je vois le monde paysan comme un espace naturel, alors qu'en fait, ce n'est pas tout à fait vrai. Mais bon, ils sont déjà beaucoup plus proches de la nature que les citadins. Il y a un peu une scission alors qu’il faudrait, je trouve, qu'il y ait un peu plus de porosité entre les deux. L’agriculture urbaine est un super outil pour ça. Mais maintenant, avec 8 ans de recul, j'ai le sentiment que ce n'est pas suffisant.
J'ai envie d'aller plus loin. Et est-ce que ça se fera avec La Sauge ou pas, je ne sais pas. Mais maintenant, j'ai envie d'aller emmener aussi des gens à sortir de la ville et à aller vraiment en pleine nature. Enfin au moins à aller se connecter au monde agricole, mais un monde agricole qui est respectueux du vivant, là où la nature prend plus de place, parce que t'as plus d'arbres, plus de biodiversité, moins d'espaces pseudo-naturels qui ont été façonnés par l'homme.