Rencontre avec Arvid Griefeneder notre agent suédois
2 brins de thym frais, 4cl de Tanqueray® London Dry Gin, un peu de sirop magique, le tout sur une montagne d’icebergs. Ce cocktail fit office de brossage de dents après m’être levé à 04h30 du matin pour me rendre au SEEK à Berlin. Il est 11h00 du matin m’ont esprit est quelque peu déconcerté. Je ne saurais vous dire si c’est à cause du gin ou du barman et sa dégaine de métalleux, qui a d’ailleurs rendu ce salon on ne peut plus égayé. Tout comme la mine de notre agent commercial scandinave Arvid Greifeneder. Allez je vous le présente…
Tu as commencé à travailler très jeune, penses-tu avoir muri plus vite que les jeunes de ton âge?
Je pense que oui. J’ai monté ma première entreprise j’avais à peine 16 ans. Mon père m’a beaucoup aidé notamment dans les démarches administratives. C’était une époque où l’école me rendait malade. Je détestais l’école et je ne voulais surtout pas y mettre les pieds. Je voulais travailler mais il est difficile de trouver un job en Suède quand tu as 16 ans. Si tu n’as pas été un minimum éduqué tu n’as rien. J’ai donc commencé par ouvrir un restaurant. J’ai pu payer mes factures et mon permis de conduire. Quand j’ai eu 18 ans j’ai décidé de reprendre des études de journalisme, mais ce n’était définitivement pas pour moi. Je suis finalement parti en Norvège pour quelques mois. Je travaillais dans un hôtel. Puis je suis revenu en Suède et j’ai commencé à bosser pour un magasin de vêtements.
Le marché du textile c’est une passion ou bien t’es tombé dedans par hasard ?
Je pensais que ça pourrait être fun, mais je ne connaissais rien du tout ! J’ai débuté dans un shop basique : Carlings. Les vêtements étaient tellement « cheap » qu’après quelques jours de travail à les manipuler constamment mes doigts étaient brulés ! Sûrement dû aux produits chimiques à l’intérieur des vêtements. Les grosses enseignes mettent de la merde dans leurs habits… J’ai décidé de me tourner vers des marques ayant une approche plus écologique. J’ai trouvé cette marque Engel Original. Tout est bio et inscrit dans une démarche de développement durable. J’ai fait mes débuts en tant que Shop Manager à UmaBazaar à Malmö qui revendait la marque. À la suite de ça je me suis jeté à corps perdu dans l’aventure Hi On Life.
Pendant 7 ans tu a été co-gérant de la boutique HI ON LIFE à Malmö (Suède). Peux tu nous parler un peu de ton shop ?
J’ai ouvert Hi On Life quand j’ai eu 21 ans avec une amie qui étudiait la mode et l’économie. J’ai beaucoup appris d’elle. Et aujourd’hui je souhaiterais vraiment la remercier de m’avoir mis dans le droit chemin. Aujourd’hui la boutique est fermée, et Hi On Life est devenu une marque. Mon amie a déménagé au Ghana pour développer la marque. Le Ghana offre une vraie plus value au niveau de l’artisanat, tout est fait à la main. Cet échange est entièrement basé sur le commerce équitable. Le village où elle vie est très pauvre, son activité permet aux habitant d’avoir une source de revenus. Si la marque se développe le village se développera avec elle ! La marque sera distribuée en Europe. C’est un projet magnifique dans lequel elle vie sa passion tout en aidant une population en même temps.
Pourquoi as tu décidé de quitter HI ON LIFE ?
Je suis toujours un peu entrain de l’aider mais de façon non officielle, je n’ai pas assez de temps pour prendre part à ce projet à 100%. Et si je m’attaque à quelque chose de plus je vais me griller! Maintenant je veux me concentrer exclusivement sur mon agence qui en est au commencement. Je suis conscient qu’il faut que je travaille dur si je veux générer assez d’argent pour subvenir à mes besoins.
Comment as-tu découvert OLOW, et qu’est-ce qui t’as donné envie de la commercialiser ?
J’étais à Paris rendant visite au siège de Veja quand j’ai rencontré Artaud qui m’a informé de la volonté de OLOW de se développer en Scandinavie. J’étais aussi à la recherche de nouvelles marques, ça tombait bien. Les marques pour lesquelles je travaillais ont récemment stoppé leur production. Ce qui m’a plu chez OLOW c’est la philosophie de la marque. Le travail constant avec des artistes venant de partout. J’ai trouvé ça génial. Aussi je voulais vraiment introduire une marque française dans le marché scandinave. Je me suis dit que ça pourrait être fun…
Comment se comporte le marché Suédois du textile par rapport aux marques françaises ?
Les choses sont évidemment plus simples avec les marques scandinaves. Le problème c’est que la plupart des marques françaises qui sont présentes sur le marché scandinave sont trop pointues et trop chères comparées aux marques scandinaves. C’est pour cette raison que les suédois, norvégiens, ou encore danois sont focalisés sur les marques scandinaves. Je pense que la clef pour réussir dans ce genre de marché est d’abord un travail de fond. Nous devons mettre OLOW dans l’esprit des scandinaves et la faire accepter par l’opinion. Les scandinaves sont très sélectifs avec ce qu’ils portent, et comment ils le portent. De plus il y a deux types de revendeurs. 80% sont des magasins de chaine et 20% des shops individuels. Autant vous dire que la compétition fait rage pour intégrer les concepts store.
Quel est le jour parfait à Malmö?
La journée commence par un détour « Chez Madame », c’est un café où tu prends le meilleur petit-déjeuner de ta vie ! Tout est bio et tu peux commander des trucs assez fous là bas. Si c’est l’été nous allons à la plage. On boit de la bière, attention pas de vin ! (rire) Dans la soirée on va à Möllevången, c’est le quartier où j’habite et où était mon shop avant. Il y a beaucoup de restaurants et de quoi faire la fête jusqu’au bout de la nuit. Je t’emmène dans un bar appelé « Söder om Småland » le lieu parfait pour boire de la bière artisanale du pays. Et on finira dans un club. Si tu as plus de temps il faudra aller à Copenhague ç’est à seulement 30 minutes en train.
Dans ton entourage, ta ville, y a t-il des artistes dont tu voudrais nous faire partager le talent ?
Il y a Head un groupe de musique que j’apprécie, Maja Goffe une Dj qui fait des sets vraiment pas mal et pour finir Anna Österlund une styliste de mode et aussi photographe.
Tu as grandi à Berlin, où devons nous absolument aller aujourd’hui?
Burgermeister !