The Vickers, fantômes enivrés
Pour les gens qui connaissent ou se sentent visés. Dans le film « Aross The Universe », sorte d’hommage aux Beatles et aux jeunesses sexuellement débridés, on s’arrête à un moment donné sur un mur de fraises transpercées et dégoulinantes de jus, devant lequel l’acteur principal s’amuse à interpréter « Strawberry Fields Forever » dans les effets métaphoriques d’un trip woodstockien. Ce mur ainsi que tout le reste, images et musiques comprises, font appel à l’onirisme de beaucoup d’idoles, corps et âme tendues. Vous m’excuserez l’analogie too much – gros cliché simpliste – mais les réprésentations mentales sont parfois plus fortes que tout. Et on tombe forcément dans le panneau, si enivrante soit la musique des Vickers.
L’ambiance est édifiante. Pause perdue en califourchon, le psyché au cœur, l’auditeur inhale l’essence enjôleuse des Italiens : « Ghosts » est fantomatique (sans blague ?!) – autant appeler un chat un chat. Issuent du rock des 60’s et du spleen boursouflé des 90’s, dix spectres tournoient doucement dans un kaléidoscope de couleurs tièdes. Quand certains se font plus vilains (« All I Need »), d’autres terminent d’ouvrir leurs chakras (« Senseless Life »). Du rêve électrisant, assurément promu à une multitude d’hallucinations.
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