Thomas Slater, l’illustrateur à vélo
Les dessins de Thomas Slater sont brutes, rudimentaires, presque naïfs. L’illustrateur londonien nous embarque avec plaisir dans son monde bariolé et récréatif pour nous raconter sa démarche artistique et sa passion pour les vélos…
Salut Thomas. Tu travailles aujourd’hui en freelance à Londres en tant qu’illustrateur. Quel a été ton parcours avant de te lancer dans l’aventure en solo ?
Avant de travailler en tant qu’illustrateur freelance, j’ai eu de multiples boulots, alors même que j’étudiais l’illustration à la Camberwell College of the Arts avec des amis incroyablement talentueux. Avant ça, j’ai fait l’équivalent d’une MANAA (Mise à niveau arts appliqués) dans la ville de Nottingham Forest, où j’ai réappris à dessiner avec une super prof, Helen Merrin. Et avant ça, je vendais du fromage et de la charcuterie dans une épicerie fine, à une époque où je croyais savoir dessiner. J’allais à la même école qu’Isaac Newton, mais pas vraiment au même moment que lui.
Tes illustrations ont un côté très divertissant avec leurs couleurs et leur simplicité. De quoi t’inspires-tu pour dessiner ?
La vie sur le vaisseau spatiale La Terre.
Qu’est-ce que tu essayes de dire à travers tes créations ?
Cela varie d’un travail à un autre, et très souvent, cette décision revient à la personne qui paye les factures.
Londres, et plus généralement le Royaume-Uni, sont des lieux qui ont toujours bouillonnés du côté créatif que ce soit en mode, en musique, en arts-plastiques ou en littérature. Quels artistes t’ont marqué pendant ta jeunesse et influencent ton travail aujourd’hui ?
Les cinq premiers qui me viennent à l’idée sont David Hockney, Donald Byrd, Ryan McGinley Misaki Kawai and Tox. Un seul est originaire de Londres.
Tu as bossé sur le projet « Manual For Speed » pour ce que tu as renommé le « Tour Day France ». Comme on est français, est-ce que tu peux nous raconter un peu cette expérience et pourquoi tu t’es intéressé à cet événement sportif ?
J’ai toujours fait du vélo, et ces dernières années, d’un moyen de transport, c’en est devenu un mode de vie. Aucun sport ne possède le même équilibre entre la géographie et les capacités physiques humaines. La première course que j’ai prise le temps de regarder était bien sûr le Tour de France, et je suis vite devenu accro. Avec Manual For Speed, nous avons voulu ajouter quelque chose du domaine du non-dit aux traditionnels reportages de course. En cherchant des scénarios marrants et en voulant faire quelque chose de plus approfondi que l’habituel « qui a gagné quoi », on a crée un dialogue inédit avec le spectateur. A ce jour, ce projet a été le plus gratifiant et le plus difficile que j’ai eu à faire.
On a vu que tu as collaboré avec des grandes marques anglaises du textile et de l’habillement. Qu’est-ce qui change avec OLOW ?
Vous m’aviez filé une liberté totale, ce qui a été un agréable changement.
Tu as dit au cours d’une de tes interviews que la meilleure invention de l’Histoire était la bicyclette. En plus de ton projet « Tour Day France », on retrouve le deux roues sur beaucoup de tes dessins. On pense notamment à notre tee-shirt SPRINT pour la collection Spring-Summer 2016 « Roues Libres », qui, comme son nom l’indique, est basée sur le thème du vélo. Qu’est-ce qui te fascines autant dans ce moyen de locomotion ?
Je pense que le vélo est mon mode de transport préféré juste après le skate. Le manque de créativité se comble par la liste inépuisable d’endroits vers lesquels tu peux voyager. Essayer de coller au cycliste devant toi sur une longue montée est le moyen parfait pour oublier toutes les merdes du quotidien.
On a la chance d’avoir deux maillots issus de tes illustrations cette saison. Est-ce qu’on peut dire que le type à la chemise verte sur notre tee-shirt CHEERS te ressemble un peu ?
Je me suis un peu toujours vu comme la coupe de la Champions League (à cause de mes grandes oreilles), ouais !
Quels sont tes projets à venir ?
En 2016, j’aimerais exposer mes peintures avec mon frère Lawrence. Et je vais continuer à travailler sur un éventail de boulots commerciaux qui ne cesse de s’agrandir.
Un grand merci à Thomas pour ses réponses.
Retrouvez toute son actualité sur son site web et son compte Instagram.
Les tee-shirts CHEERS et SPRINT sont disponibles chez nos revendeurs et sur notre e-shop:
M.P