UKNW SOUNDS: The Black Lips
Les Black Lips se forment en 1999 dans la banlieue d’Atlanta. Après quelques concerts et la mort de leur chanteur dans un accident de la route, le groupe continue malgré tout et sort son premier album en 2003. A l’écoute, on se représente les Black Lips comme des cowboys sous acide enregistrant leurs chansons avec du matériel de très mauvaise qualité, image qui n’est peut-être pas si éloignée de la réalité.
Le chant hurlé et lointain pose l’atmosphère du groupe, folle et malsaine. Ce côté film d’horreur fait inévitablement penser aux Misfits et aux Cramps. Ce n’est définitivement pas un énième groupe de garage rock, ce chant complètement déjanté et ce son psychédélique extrêmement sale couplé à une grosse énergie plus ou moins maîtrisée leur permet clairement de se démarquer. Un an plus tard sort leur deuxième album intitulé tout simplement « We Did Not Know the Forest Spirit Made the Flowers Grow ». La recette change peu et ce style décalé est toujours aussi jouissif. Les albums continuent à s’enchaîner et le moins que l’on puisse dire c’est que la qualité de la production ne s’arrange pas, et ce pour le plus grand plaisir de nos esgourdes.
Le groupe signe sur Vice Records en 2007 et a depuis sorti trois albums sur ce label. Le dernier album en date, « Arabia Mountain », marque une évolution vers une production légèrement plus propre, mais le son reste bien sur à la mode garage. Les mélodies sont moins déroutantes et plus accrocheuses, le côté expérimental est moins prononcé cependant cela rend l’album terriblement efficace. L’artwork illustre parfaitement leur musique, des cowboys perdus dans un désert nébuleux, rappelant l’atmosphère d’Easy rider.
Drugs sur l’album « 200 millions thousand » (2009, Vice Records)
Raw meat sur l’album « Arabia moutain » (2011, Vice Records)