Olow is Waiting For The Sun
Fini les giboulées, le printemps pointe le bout de son nez avec sur celui-ci le fruit d’une collaboration riche de sens. Olow et Waiting For The Sun ont réalisé 3 modèles de lunettes Blum, St Ho, et Repu entièrement en bois de chênes. Un veinage de caractère pour deux entités fortes partageant leurs goûts pour la nature, l’évasion, et le bien-faire. À l’occasion du vernissage qui a eu lieu Mercredi dernier chez WAIT nous avons pu en savoir un peu plus sur les pionniers de la lunette en bois et l’histoire de cette collaboration…
Un soir de vacances vous décidez de créer des lunettes en bois. Qu’est-ce qui vous a donné cette soudaine envie ?
Antoine :Alors plus précisément un soir de retour de vacances dans un bar. (Rires) Ce qui nous a motivé c’est notre envie de créer. Que ce soit pour Julien qui vient du milieu de la mode ou pour moi qui bossait en recherche et développement, mais dans l’industrie. En termes de lunettes c’est vrai que beaucoup de chose avait été faites. Tout ce qui était créatif c’était un peu compliqué à apporter. On était intéressé par les matières et en particulier le bois. C’était une idée un peu forte au départ, puis petit à petit c’est devenu un défi. À l’époque les lunettes en bois ça n’existait pas vraiment. Quelques marques en ont fait avant nous mais de manière plutôt anecdotique. Le but pour nous c’était vraiment de faire un accessoire de mode. Il fallait qu’on fasse un Buzz autour de ça…
Julien : On voulait faire un produit qui nous plaisait, qu’on ne trouvait pas et qui était dans notre budget. La lunette en bois ça coutait 2000 balles et l’objectif c’était de faire une lunette en bois à moins de 150 euros…
Antoine : Pour revenir à la matière, on était à l’époque dans tous ces débats post-pétrole. Je ne sais pas si vous avez déjà eu cette sensation mais quand vous allez acheter un cadeau pour votre gamin, vous rentrez dans la boutique et c’est blindé de plastique. Ça donne quasiment des boutons. Aujourd’hui de plus en plus de gens achètent des jouets en bois à des prix relativement plus élevés. Ils ont envie de passer à autre chose. Dans la lunette c’est pareil. C’est tout en plastique. Pourquoi ? Je ne sais pas. Parce que c’est costaud. C’est sur. Mais pourquoi ne pas essayer d’autre matière, plus noble, renouvelable… Faire des lunettes en bois représentait un véritable défi… Je ne vous cache pas qu’on à pas mal galéré au départ. Déjà pour trouver des gens qui ne nous riait pas au nez pour rentrez dans le projet avec nous. Je parle de fabricants là. Et puis après il a fallu trouver les bonnes essences, les bons designs. On a eu des problèmes de qualité. Je pense qu’on a réussi à passer un cap et homologuer les lunettes en bois il y a 5 ans. Tout de suite ça a plu. On a pu rentrer dans les plus beaux concepts store, Opening Ceremony à New York, chez Mercier à Paris, et d’autres au Japon.
Julien : Au départ y avait aussi une idée, plus que de vouloir construire un business, on voulait s’amuser. Les premières années qui sont des années de R&D et conceptualisation du produit, il n y avait pas cette idée d’en faire une marque. Au départ c’était une occupation pour s’amuser… Et à un moment donné on a sauté le pas pour monter la boite.
J’imagine qu’au commencement vous aviez chacun vos activités en parallèle ?
Julien :On était colocs tout les deux. On se connaissait déjà depuis une dizaine d’années. On s’est retrouvé à Paris au même moment. Chacun avait son taf et le soir à l’apéro on développait le truc. Ça s’est passé comme ça pendant deux ans. On faisait une session. On envoyait les tests. On recevait. On modifiait. Il y a un côté très ludique. Le lancement du business c’est fait quand on s’est retrouvé avec des prototypes prêts. On avait 3 formes dans 2 couleurs. Moi je partais vivre en Australie. Et Antoine a posé la question : « Qu’est-ce qu’on fait ? Est-ce qu’on attend que tu rentres d’Australie pour lancer ? Ou est-ce qu’on lance maintenant ? » Et puis on a décidait de lancer l’affaire directement. La mayonnaise a pris assez rapidement. Au bout de 6 mois. On a fait une collab’ dès le début avec des copains qui nous on aidé pour nous lancer. Au départ il n y avait pas une dimension de business. Même encore aujourd’hui. Certes on a pris des responsabilités, on a chacun une famille, des employés, un lieu, des charges fixes à payer donc la dimension business est forcément là. Mais une fois encore on fait ça parce que ça nous plait.
Vous avez commencé par vous attaquer au marché Australien, j’imagine que c’est en rapport avec le voyage de Julien ?
Julien : On a attaqué par l’Australie et la France. Il s’avère que l’Australie a démarré un peu plus vite. Le marché est plus réactif que le marché français. Et on parle de lunettes de soleil. Là bas il fait 45°degrés tout les jours et tu es en plein soleil. Ça a tout de suite pris. Et ça a pris en même temps aux Etats-Unis, au Japon, en France aussi. On a été surpris du succès parce qu’on s’est lancé sans pression…
Comment est né le nom de la marque Waiting For The Sun ?
Julien :Brainstorming. Par rapport à l’ADN qu’on a voulu définir. Paris, la musique qu’on écoutait. On écoutait beaucoup les Doors. Et puis Waiting For The Sun pour des lunettes de soleil ça tombait bien. C’est venu assez rapidos.
J’ai entendu dire que l’adresse à laquelle nous sommes c’était plus ou moins l’appartement de Julien à un moment donné ?
Julien : Ce n’était pas mon appartement. On va dire que j’ai vécu dans la boutique. Pendant un an. On a d’ailleurs construit la boutique dans cet esprit là. Un esprit appartement. Je vivais dans la réserve. Il y avait une douche. Et les bureaux dans la cuisine.
Antoine :La cuisine où on a mis nos bureaux c’était une vraie cuisine ! Avec la vaisselle dégeu, de partout. Il y avait un vrai salon d’habitation. Ça reste toujours un lieu lifestyle parce que c’est ce qu’on voulait au sens brut du terme. C’est notre QG. On fête nos anniversaires ici. Il y en a même qui font leur mariage…
Julien :On fête Noël ici, on fête le nouvel an ici. C’est notre lieu de vie. C’est notre endroit. C’est chez nous. La rue, elle est à nous. Le jour de la fête de la musique les canapés sont dehors et les copains viennent faire la fête !
Vous allez de temps en temps faire des sessions surf en Normandie, comment se passe ces journées ?
Antoine : On a fait plusieurs sorties. On part avec les gens du magasin et les planches. Certaines personnes nous contactent sur Facebook et partent avec nous. Et direction la Normandie pour une petite session. C’est la que c’est le plus proche. On va à Étretat. Il n y a pas de très grosses vagues mais on peut quand même bien s’amuser et surtout on a la plage que pour nous. On aime être peinard dans la nature et boire des coups avec les potes.
Il était une fois OLOW is Waiting For The Sun. Quelle est l’histoire de cette collaboration ?
Mathieu (Olow) : Ça fait pas mal de temps avec Valentin qu’on voulait faire une collab’ de lunettes. Peut être 3 ans qu’on veut faire ça ! Et notamment sur des lunettes en bois parce qu’on avait découvert ça en salon il y a peut être 4 ans. On s’est dit que le jour ou on devait faire une collaboration avec une marque de lunettes en bois, on fera ça avec les précurseurs et les meilleurs. On nous à déjà proposé des collabs avec d’autres marques de lunettes en bois mais on a toujours refusé… Valentin avait déjà contacté l’entité Waiting For The Sun sur le fameux contact@wait.com il y a 2 ans de ça. On n’avait pas eu de réponse. J’ai donc décidé de faire une technique que j’utilise assez souvent quand j’ai envie d’être en contact avec les gens. Je les ajoute sur Facebook. (Rires) Hop hop hop. Je commence à discuter avec Antoine via Facebook. Coup de cul il devait avoir le temps il m’a répondu. On s’est rencontré et on a fait cette fameuse collab’ ! On était super content qu’ils aient accepté !
Julien : On a aussi des origines communes. On est une marque Parisienne aujourd’hui mais Antoine vient de l’Ouest, Valentin habite à Nantes.
Antoine : Nous ce qui nous a plu et le moment où on s’est dit : « Tiens on va faire un truc avec OLOW » c’était à l’époque où l’univers de la marque et l’ensemble des visuels qu’ils avaient utilisé tournaient autour du thème de la nature. Il y avait des cabanes. Toute une histoire autour d’un lac.
Mathieu : C’est la collection l’Échappée de l’été dernier.
Antoine : En tout cas ça nous a beaucoup plu parce que c’était vraiment dans les thématiques qu’on abordait. On s’est dit que ce serait sympa de bosser avec OLOW.
Comment s’est fait le choix des modèles, des essences pour cette collaboration ?
Mathieu : Quand on fait le choix des 3 modèles de lunettes, coloris des lunettes et des verres on était à 4. Valentin, Julien, Antoine et moi. La seule chose qu’on a apporté de notre côté et qu’ils nous on validé c’est la gravure qu’on a voulu mettre sur les branches. Une gravure estivale avec un petit côté ananas.
Antoine : En effet on a réalisé une gravure en all over toute mignonne. Il fallait une bonne définition et que cela ne soit pas trop petit. On travaille au laser. On a une bonne précision mais on ne peut pas faire des dessins minuscules. Pour en revenir à la matière, l’essence de la collab’ c’est une variété de chênes qui est très technique et permet d’avoir une bonne robustesse tout en étant légère. C’est l’essence qu’on travaille le plus et qui donne une grande satisfaction aujourd’hui.
Si vous deviez donner un nom poétique à cette collaboration comment l’appelleriez-vous ?
Antoine : Personnellement j’aurais envie de reprendre le thème de l’Échappée parce que je trouve que c’est un super nom. J’aurais aimé pour nos produits avoir un nom comme ça. D’autant plus que ce thème nous a beaucoup plu, même si les autres qui ont suivi, notamment Saint-Nazaire, j’ai bien aimé aussi.
Pour conclure, Waiting quels sont les projets à venir pour cette année ?
Antoine : On a du projet en veux-tu en voilà. On a notre nouvelle collection Slash qui n’est pas en bois mais en acétone. C’est une ligne technique, haut de gamme, mais sur des prix beaucoup plus placés. C’est notre première saison avec cette collection Slash et nous avons beaucoup de succès. On va aussi fêter nos 5 ans cette année. On a cœur de marquer le coup. C’est très important pour nous ! On a aussi pour projet de reprendre tous les modèles de la collection en bois qui pour nous on été plus ou moins mal réalisé ou tombé dans l’obsolescence au fil du temps. On va rééditer un certain nombre de paires. On va affuter les designs et leur donner un peu plus de peps ! Il sera intéressant de relooker ces modèles pour les 5 ans. Mais attention il y aura aussi de tous nouveaux modèles… Pas mal de surprises pour la rentrée… Et il y aura surtout une grosse collaboration qui va faire parler d’elle…
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Merci à toute l’équipe de WAIT pour le vernissage!
