SUPERHUIT, du cinéma aux vêtements avec beaucoup d’amour…
En plein coeur de Nancy, un concept store d’un nouveau genre a ouvert ses portes… Amoureux dans la vie, Camille et Manu se sont rencontrés sur les bancs d’une école de cinéma. Tout en se lançant dans la création d’une boite de prod’, ils ont ouvert SUPERHUIT, une ôde au septième art et à la photographie mais surtout aux beaux objets et textiles qu’ils affectionnent tant… Rencontre avec un couple haut en couleurs!
Super 8 c’est d’abord un nouveau format de film lancé en 1965 mais aussi un film de science fiction… Je suppose que le nom du shop en est inspiré, non ?
Camille: C’est Manu qui a trouvé le nom. Pour moi c’est plus la pellicule que le film, c’est un format qui évoque mon enfance, les souvenirs. Mais c’est aussi un rendu particulier avec ses imperfections, ses couleurs chaleureuses. Pour deux anciens étudiants en cinéma, ça a son importance !!
Manu : Me concernant, j’y vois plus une allusion au cinéma punk newyorkais et berlinois que j’affectionne tout particulièrement. Le regret de ne pas avoir vécu les années 70-80 y est certainement pour beaucoup aussi. De manière plus prosaïque, c’est aussi le numéro auquel nous nous sommes installés…
Vous proposez de l’homme, de la femme et du petit mobilier et même un panel de très beaux livres ; le tout sélectionné de manière très pointilleuse. Comment procédez-vous ? Au coup de coeur ?
Camille : Effectivement, nous fonctionnons essentiellement au coup de coeur, qu’il soit esthétique ou qu’il naisse d’une rencontre avec un créateur, d’une adhésion à sa démarche. L’authenticité prime. Pour ce qui est des livres, nous sélectionnons les titres en fonction de nos goûts mais en gardant en tête qu’il faut une certaine cohérence avec ce que l’on propose à coté.
Manu : Nous aimons dire que notre petite échoppe « habille, scrute et raconte ». J’imagine qu’il s’agit de nous raconter un peu aussi. Nous aimons le beau, le sens et les cultures alternatives. Ces objets culturels sont là pour le rappeler.
Vous avez monté ce shop à deux, en amoureux mais que faisiez-vous avant Superhuit? Quand a commencé cette belle aventure ?
Camille : Nous nous sommes rencontrés lorsque nous étions tous deux étudiants en cinéma. Manu avait en tête de monter sa boîte de prod audiovisuelle, c’est ce que nous avons fait 2 ans plus tard. Parallèlement à cette activité, nous avons créé, avec un ami, un skateshop, que j’ai tenu pendant 13 ans, c’est à dire jusqu’à cet été, avant que l’on se lance dans l’aventure SUPERHUIT.
D’ailleurs qui s’occupe de quoi ? Comment vous vous répartissez le boulot pour la gestion du shop ?
Camille : Nous choisissons les collections ensemble, Manu est là en renfort à la boutique les jours où il y en a besoin et les décisions importantes se prennent à deux. Son métier est ailleurs et reste lié à l’image au sein d’une autre structure. De mon côté, je m’occupe plus du quotidien de la boutique.
Manu : Camille, c’est l’âme du lieu pour les clients comme pour les marques, c’est elle aussi qui apporte la cohérence au concept et le valorise par son discours. Moi, je suis avant tout réalisateur et directeur de création au sein de l’agence ZOO (l’agence qui a produit le logo du shop). J’essaie de faire profiter le magasin de mes images, de mon expérience de communicant tout en développant une activité vidéo en direction des marques. Quelques belles collaborations devraient d’ailleurs voir le jour d’ici à la fin de l’année et donner un nouveau sens à SUPERHUIT.
L’univers du shop est inspiré d’un esprit industriel et loft, qui est l’origine de la conception du shop et sa décoration ?
Camille : Manu et moi. L’acier était une évidence. Nous aimons tous les deux les matériaux bruts mais Manu tenait absolument à ce qu’il y ait du bois pour contrebalancer la froideur de l’acier. Nous avons opté pour du blanc sur les murs afin de réfléchir la lumière et mettre en avant le mobilier, les vêtements et les éléments de décoration.
On écoute quoi chez Super huit en ce moment ?
Camille : Le nouvel album de Bonobo, Migration et l’album de French 79 sorti cet automne.
J’ai ouïe dire que vous aimiez beaucoup la photo et les anciens appareils photos, comment vous intégrez cette passion au sein de Super huit ?
Manu : Les boitiers photos et les caméras super 8 sont totalement cohérents avec l’idée que nous faisons d’un concepstore tourné vers la création et la culture. Les boitiers type NIKON FM2 ou POLAROID SX70 reviennent au goût du jour depuis quelques années. Les clients, les artistes ou néophytes se passent le mot et viennent régulièrement découvrir les nouveautés. Jusqu’à leur vente, ces boitiers peaufinent notre décoration.
Nancy, ce n’est pas très loin des Vosges. Vous connaissez un bon spot pour skier et observer une vue à couper le souffle ?
Manu : Pour skier, Gérardmer ou la Bresse. Pour le point de vue, le col du Hohneck à la frontière entre les Vosges et l’Alsace…
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