Délicieux shop à Lausanne
Chez Délicieux, la décoration fait le charme de la boutique : un frigo de boulangerie en guise de vitrine, des plantes tropicales dispersées au quatre coins du shop… C’est autour d’un café que Sébastian et Mauricio nous racontent comment ils se sont lancés dans l’ouverture d’un shop. Ils en profitent également pour nous filer quelques bonnes adresses à Lausanne…
Est-ce que vous aviez un background au niveau de la mode ou est-ce que c’est arrivé totalement par hasard ?
Sébastian : L’histoire c’est que j’ai commencé à faire une marque qui s’appelait Alias One. À l’époque on n’avait pas de shop. Quelques années après, mon associé est venu se joindre à moi parce qu’il y avait des trucs que je n’arrivais pas à gérer comme les douanes, la confection… Moi je m’occupais plus du placement dans les shops. Et puis on a continué tous les deux sur cette marque. Un jour on s’est dit que se serait cool d’ouvrir une boutique où il y a plusieurs marques, et on a ouvert ensemble la boutique A1 Shop en 2006. On a ensuite changé le nom pour Délicieux, et ça fait 3 ans que ça s’appelle comme ça.
La marque Alias One on la retrouve chez Délicieux ?
Sébastian : Exactement. Alias One existe depuis 1999. À la base je voulais être graphiste, et j’ai plutôt fini plâtrier-peintre. Ce qui n’avait rien à voir. Je voulais m’exprimer un peu et donc j’ai commencé avec juste des prints sur T-shirts. Et ensuite j’ai eu la chance que des boutiques de la région me contacte pour faire de la vente. C’est une marque qui vise plus la Suisse que la France. C’est un positionnement assez streetwear mais c’est beaucoup du basique. Ça reste des pièces assez sombre. Chaque année on reprend plus ou moins les mêmes produits mais on change les matières et les couleurs. On s’est aussi fait une réputation avec des sacs de gym en cuir. Et ça fait maintenant 6 ans qu’on fait ça. On a créé notre marque de fabrique avec ces sacs. On fait beaucoup de collab, avec Sang Bleu notamment. C’est un magazine et maintenant un tatoueur qui s’appelle Maxime Buchi. Il a tatoué Kanye West notamment, et il nous a pas mal aidé dans la promo et la notoriété de la marque.
La prochaine marque que vous voulez lancer c’est Avenier ?
Sébastian : Oui, c’est une contraction de « Avant-dernier ». Je lance cette marque avec le rappeur Orelsan. On s’est associé pour créer la marque. À la base on voulait partir sur quelque chose de différent d’Alias One, mais en faite ça rejoint pas mal la marque. Vu que je dessine tout, c’est un peu mes références donc on trouve ma patte.
Et toi Mauricio qu’est-ce qui a fait que tu as voulu te lancer ?
Mauricio : Moi j’étais cuisinier. Après je suis parti dans la vente, j’ai commencé vendeur. Après j’ai fais un peu gérant dans un magasin streetwear sur Lausanne.
On ressent aujourd’hui en France un réel essort de tous ces concepts stores, cosy et conviviaux. Est-ce qu’en Suisse vous ressentez le même dynamisme à ce niveau là ?
Sébastian : On est dans un pays qui est plus petit. La Suisse prend un peu comme exemple la France et les pays autour, et essai de faire pareil. Mais cette culture arrive un peu en retard. En Suisse c’est un peu la naissance de ce style de store. La concurrence arrive depuis deux ans seulement. Avant il n’y en avait pas du tout, on était quasiment les seuls. Il y avait des magasins streetwear mais ça partait plus sur des magasins Hip-Hop.
Comme prochain projet, vous envisagez d’ouvrir une boutique sur Genève ?
Sébastian : C’est en cours. Pour le moment on est en train de faire un test dans un concept store à Genève. Chaque région en Suisse est très différente et Genève ce n’est pas du tout la même mentalité qu’à Lausanne. Donc il faut s’adapter et trouver les clients. On est dans un endroit où il y a plein de boutiques, et nous on a un corner. On teste là-bas, et après l’idée c’est d’ouvrir notre propre truc. C’est une suite logique pour nous.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de distribuer Olow ?
Sébastian : Déjà les deux créateurs je les ais trouvé hyper sympa. On les a connu au salon Bright à Berlin en 2006. Ils avaient pas grand chose comme article mais tout était hyper soigné. On les a revus l’année suivante, ils avaient vraiment évolué avec toujours des articles hyper soignés mais avec une gamme un peu plus grande. On s’est bien entendu avec les deux et la marque était cool. On a testé et les clients étaient contents. Après, c’est devenu presque logique de travailler avec vous. Il y a aussi la philosophie de la marque, l’éthique, la qualité, l’originalité… C’est toutes ces choses qui font qu’on a qu’une envie c’est de bosser avec vous.
Aujourd’hui qu’est-ce que vous attendez des marques comme Olow ?
Sébastian : Une continuité. Maintenant les clients sont fidélisés avec la marque, ils attendent à chaque fois les nouveautés avec impatience. On attend aussi qu’Olow nous surprenne avec leurs collections et de nouvelles collaborations.
Est-ce que c’est vous qui avez réalisé la déco du magasin ?
Sébastian : Oui. On s’est dit « Délicieux » ça fait plus boulangerie que magasin de streetwear, du coup on a voulu jouer un peu là dessus et on a récupéré un frigo de boulanger. C’était pas facile à amener, on a du démonter la vitrine, on était 7 autour à le porter pour le faire rentrer.
Qu’est-ce qu’on aime bien écouter chez Délicieux en ce moment ?
Sébastian : Moi j’écoute le dernier album de Lino, je suis un peu rap français.
Mauricio : Moi hier à l’ouverture j’étais en mode Johny Hallyday (rires).
Sébastian : On a vraiment un contraste, ça nous permet d’être complémentaire!
Est-ce que ça vous arrive de faire des expos de temps en temps ?
Sébastian : On l’a fait un petit peu au début avec des artistes de la région qui faisaient les vitrines. Et après on a arrêté pour ne pas rentrer dans une routine. On n’a plus fait d’événement depuis 2 ans. Mais on arrive sur nos 10 ans l’année prochaine, on fera sûrement plusieurs trucs dans l’année. On veut marquer le coup.
Si je viens passer deux ou trois jours à Lausanne, qu’est-ce que vous me conseiller de faire ?
Sébastian : À Lausanne ce qui est bien c’est qu’il y a pleins de choses à faire. Je te conseille de faire un ping-pong au Ping-Pong Club. Tous les mercredi ils organisent un événement au D! Club. Après je te conseille d’aller boire un verre à Bourg Plage. C’est sous un pont, ils ont investit une des arcades et c’est une grande terrasse. C’est assez cool. Après il y a des clubs comme Le Romandie où il y a toujours des trucs organisés. À partir de mercredi à Lausanne ça bouge tout le temps. Il y a pas mal de festival de Jazz aussi comme le Cully Jazz, il y a des concerts dans des caveaux et à l’extérieur. Chaque week-end tu peux bouger. Lausanne est une ville nocturne hyper développée avec pleins d’endroits et en dehors de ça il y a aussi des festivals pendant tout l’été.
Si vous aviez la promo d’un artiste local à me faire découvrir, vous aimeriez me parler de qui ?
Sébastian : Niveau musique il y a Verveine. C’est une musique qui se rapproche un petit peu de Bjork. Sinon au niveau Hip-Hop il y a Flex Fab, qui évolue énormément. Il a gagné pas mal de prix en Suisse, on le suit avec Alias One depuis un an. Il y a aussi Ka et Bostanie. Et le dernier ce serait Buvette. En graphistes, il y a quelqu’un que j’aime beaucoup qui s’appelle Thomas Koening. Il y a aussi Fichtre, c’est un illustrateur qui a sa patte à lui. Il a fait une Fichtre Party où il dessinait en live dans une soirée.
Retrouvez toute l’actualité de Délicieux sur Facebook et Instagram.
Merci à Sébastian et Mauricio.
– P.L –