FEITO EM Spring – Summer 15 // Lookbook
FEITO EMSS 15
Plusieurs fois par an le scénario se répète. On prend un vol à Paris de bon matin, direction Porto. Un peu plus de 2h d’avion plus tard, Miguel, l’un de nos fournisseurs, vient nous chercher à l’aéroport. La voiture trace sur l’autoroute en direction de Braga. On remet nos montres à l’heure. Arrêt obligatoire à la boulangerie, toujours la même, celle près de son usine. Quelques mètres plus loin, derrière le stade, il y a Marco, son frère, et une douzaine d’ouvrières qui travaillent. L’ambiance est détendue, le cadre est familial.
Pendant 4-5 jours sous la pluie, la canicule, le vent…on fait la tournée des usines qui sont parfois à plus d’une heure les unes des autres. Il y a Eugenia qui s’occupe de nous pour les blousons, Pedro pour les pulls, Vitor pour les shorts. Le midi on engloutit une francesinha, ou un autre plat rapide… Et on reprend le rythme un peu effréné, la voiture filant dans les rues pavées des petits villages, entre les vignes à perte de vue, et les arbres gigantesques… Parfois nous restons bloqués derrière une charrette… Alors notre regard se perd dans l’architecture, la faïence des maisons, l’authenticité des gens.
On étale sur la table, tissus, fiches techniques, boutons…Arc en ciel de couleurs, de forme, de texture. Petite pause dans le potager, ou sur le terrain de foot du jardin. C’est l’heure de l’apéro, on boit quelques verres de Porto dans la cuisine familiale. Miguel et son père prennent l’accordéon.
A la nuit tombée on finit avec les 2 frangins au restau « A Cabana » , face à l’océan. Profusion de poissons,
de viandes, de rires et d’excellents vins portugais. On titube jusqu’à l’hôtel… On reparle de la collection, des projets, de la vie… Cette collection « Feito Em » est en quelque sorte un hommage à cette terre voisine devenue notre « résidence secondaire » et à nos amis fabricants.
PS : dédicace à Miguel pour son vomi de lendemain de cuite chez le fournisseur de tissu et à Marco pour sa conduite sportive sur la bande d’arrêt d’urgence pour qu’on ne loupe jamais l’avion.