J’ai eu une fascination pour l’imaginerie médicale médiévale quand j’étais en 3e année d’école. J’étais fascinée par la façon dont on percevait le corps, les fluides. Il y avait une approche un peu ésotérique, on faisait appel au mystère pour expliquer des choses qu’on ne comprenait pas autrement.
En parallèle j’étais assez intéressée par la botanique et les plantes médicinales. En reliant les deux, dans mes recherches, j’avais trouvé des images dans des archives de livres sur les plantes médicinales, avec des écritures manuscrites pas toujours lisibles, et des illustrations magnifiques…
En fait, ça ne m’intéressait pas tant de savoir quelle était la plante que je voyais sur ces représentations, mais le fait que justement, c’était un peu illisible et ça permettait de faire travailler l’imaginaire. Et au final, est-ce que ça existe, ou n’existe pas,… tout est possible en fait. J’aime bien cette ambiguité. En dessinant des plantes, peu importe si ce sont des représentations du réel, ou si tout est inventé. Tout peut être une plante tant qu’il y a une feuille, une fleur, et n’importe quelle couleur, on comprendra toujours que c’est un végétal. Et de là, on peut explorer énormément de formes graphiques.