ITW – Boris Frantz, humain et évasion…
Né en 1987 au Luxembourg, Boris Frantz est un jeune photographe de talent. A la recherche constante de relation humaine et d’évasion, il tire ses inspirations de la culture urbaine et de la musique. Ce « touche à tout » a réalisé pour Olow le film Hors Piste qui accompagne la collection FW17.
Salut Boris ! Comment ça va ? Je suppose que t’es dans le Sud Ouest en ce moment même ! Etant né au Luxembourg, qu’est ce qui t’a fait poser tes valises à Biarritz ?
Ça va très bien ! Je suis à Biarritz oui, tout fraichement rentré d’un voyage a New York qui m’as fait le plus grand bien, un vrai bol d’inspiration pour mes projets à venir. C’est une longue histoire mais je vais essayer de faire court, j’ai quitté le Luxembourg avec mes parents à l’âge de 5 ans, on a déménagé dans le sud-est de la France dans un petit village dans les Alpes de Haute Provence. Après une enfance riche en nature je me suis découvert la passion du golf allant jusqu’à aller faire un sport étude à Montpellier. La prochaine étape a été le bac puis un déménagement à Toulouse pour faire une école photo l’ETPA. Après avoir eu mon diplôme j’ai lancé ma carrière dans la photo en travaillant principalement dans le monde du skate et principalement pour Official Skate Shop. Je suis resté 8 ans à Toulouse puis dans une recherche de calme et de nature je me suis retrouvé un printemps à Biarritz et j’y ai trouvé mon petit havre de paix et d’amour.
Parlons photo, à quel âge as-tu pris un appareil entre tes mains pour la première fois ?
Mon père a partagé très tôt avec moi sa passion pour la photo, je devais avoir au alentours des 8 ans quand il m’a laissé faire mes premiers pas avec son argentique. J’ai gardé depuis ce temps une curiosité pour l’image, c’est un procédé qui me fascine, pouvoir figer un instant, composer avec la lumière et les éléments qui nous entourent pour créer une scène, c’est l’essence de mon travail et c’est ce qui nourrit ma passion depuis tout petit.
Quand est-ce que tu t’es dit que tu voulais faire de la photographie ton métier ? Comment ça s’est passé ? Raconte-nous un peu ton parcours !
J’ai toujours été un touche à tout et j’ai beaucoup de mal à me cantonner a une seule discipline. J’ai donc commencé par faire mille et un sport étant jeune pour finalement me diriger vers le golf. Un sport qui allie concentration précision et force physique, même si beaucoup de gens pensent le contraire. Mais le milieu du golf ne m’a finalement pas plu et au moment du bac je me suis remis en question. Je me suis retourné vers la photographie, c’était une autre passion jusque là un peu enfouie et qui finalement me permettait de garder cette même liberté que je trouvais dans le golf. On voyage beaucoup, on est en constant contact avec la nature, chose que l’on peut retrouver aussi dans la photo.
Tu collabores beaucoup avec le salon de tatouage Bleu Noir, notamment pour des vidéos. Quel rapport entretiens-tu avec eux et avec l’univers du tatoo ?
C’est à travers ma copine Little Madi que j’ai tout d’abord rencontré Supakitch et on s’est très vite lié d’amitié. Puis en suivant j’ai fait connaissance des différents artistes travaillant à Bleu Noir, de la même façon on s’est très vite très bien entendu. On se voit donc souvent, c’est ce qui m’a amené à beaucoup travailler avec eux et à confronter nos univers. L’univers du tatoo m’as très vite plu et surtout la façon plus axé sur le travail de l’artiste que propose Bleu Noir. C’est ce qui apporte une valeur ajoutée au sujet en terme d’image. Pour le petit détail comme je l’ai dit un peu plus haut je suis un touche a tout et sur les vidéos que j’ai fait pour eux je me suis aussi occupé de faire la musique qui les accompagne.
Tu as shooté le lookbook de la collection capsule OLOW x SUPAKITCH en Afrique du Sud, pays avec lequel tu as un lien fort. Racontes-nous un peu comment ça s’est passé là bas ?
Mes parents se sont liés d’une forte histoire d’amour pour l’Afrique du sud depuis les 10 dernières années et j’ai aussi attrapé le virus et j’ai donc voulu partager cette découverte avec Supakitch, Koralie et Little Madi. On a donc monté un projet avec Posca en partenaire pour soutenir l’association Kenako. Une association qui as été fondé avec mon père et des amis en 2010 après un voyage riche en expériences humaines. Notre idée était de soutenir les enfants issus des townships qui sont dans le besoin. Par de multiple projets d’exposition nous avions déjà réussi à soutenir financièrement et humainement ce projet ! On a donc eu la chance avec Supakitch de pouvoir shooter la collection en même temps que le projet que l’on avait avec Posca. Pour ce qui est de ce projet on a décidé avec Supakitch, Koralie et Little Madi de faire un projet de fresques et d’ateliers de coloriage qui apporteraient un éveil artistique aux enfants de Fikelela, un centre d’accueil pour des enfants orphelins et pour la plupart touchés par la maladie du SIDA. On a donc fait une fresque à Cape Town dans un quartier en devenir : Woodstock. Et une seconde fresque dans le centre Fikelela. J’ai tout documenté en vidéo et on peut facilement la trouver sur mon compte vimeo ou a travers un petite recherche google : cape town project boris frantz. N’hésitez pas à aller faire un tour !!
Si tu devais retenir une anecdote sur ce qu’il s’est passé là bas pendant votre voyage tu dirais ?
Je retiendrais les trois journées que l’on a passé à faire les fresques. On as partagé des moments forts et riches en expériences humaines qui nous ont fait relativiser sur notre vision de la vie en Europe. On était au milieux des habitants du quartier de Woodstock avec les enfants émerveillés devant les peintures, qui ont très vite été inspiré pour faire leurs propres dessins. De même dans le centre Fikelela. Je pourrais décrire chaque instant mais je pense que les images de la vidéo parleront d’elles mêmes.
Une dernière question : Des rêves ou des projets un peu fous pour l’avenir ?
J’aimerais trouver le temps pour pouvoir bosser un peu plus sur mes projets perso mais cela ne vas pas tarder !! Je garde encore un peu le secret mais j’ai un projet de portrait en cours qui justement se base sur le temps, dans un monde ou tout va très vite, réseaux sociaux, web, photographie numérique… J’ai envie de prendre le temps. Venir à la rencontre des personnes et prendre le temps de communiquer et d’apprendre à connaitre mon sujet. Le tout sera capturé en argentique avec mon Hasselblad. Mais on va voir des petits aperçus rapidement, pour les curieux il suffit de me suivre sur les réseau sociaux ;). La suite logique sera de faire une expo bien entendu. J’ai aussi envie de me lancer un plus dans le son, je fais des beat de hip hop avec un bro depuis quelques années, on pas encore sorti grand chose mais cela ne serait tarder. Le nom de notre petit crew pour ceux qui veulent en savoir plus et voir ce qui vas sortir c’est The Anklebreakers.
Ah et encore une dernière question (promis), t’es hyper lié à l’univers du surf, et de la glisse de façon plus large. Un petit spot secret à nous dévoiler ?
Je suis lié à l’univers du surf mais je ne vais pas vous le cacher je ne suis pas un surfeur acharné, je dois clairement prendre plus de temps pour aller à l’eau ! Donc désolé mais je n’ai pas de spot secret à vous dévoiler, mais en contre partie je peux fortement vous conseillez d’aller faire un tour à Cape Town vous ne serez pas déçus ?
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Plus d’info sur le travail de Boris Frantz sur son site web, son vimeo et son Instagram !