J’avais beaucoup de photos (énormément même) de paysages, mais aussi de portraits. C’est d’ailleurs assez facile en Asie car les gens adorent se faire prendre en photo. J’ai pu photographier des familles entières devant leur maison. Donc j’ai fait cette sorte de reportage photos sur une année et la question qui revenait toujours, c’était « qu’est-ce que je vais faire de toutes ces photos ? ». Il y a deux options, soit on ça reste traîner sur un disque dur, et ça n’en ressort jamais et à ne plus savoir pourquoi on les stock, soit on les imprime, et c’est vrai que j’aimais l’idée d’avoir un objet.
J’avais pensé au départ à en faire une exposition, mais j’avais aussi beaucoup de textes. Ils étaient écrits à la base pour Olow, ils ont d’ailleurs été publiés sur le Journal. En plus de tout ce contenu, j’avais aussi tout un tas de dessins, qui n'étaient pas destinés à sortir mais qui avaient pour unique but de faire rire ma copine et d’illustrer des débilités écrites sur des carnets de voyage. Mais c’est différent de faire des dessins dans un but d’exposition professionnelle et d’en faire à l’arrache pour amuser. Je pense que ces dessins simplistes-là ont trouvé leur sens dans ce livre, puisqu’il n’était pas prévu non plus, c’est ce qui rend le projet authentique. Et puis l’idée de le mettre dans la bibliothèque, un livre que j’ai fait, que mes filles pourront regarder, c’est plutôt cool !
L’idée de faire un roman m’intéresserait beaucoup, mais concernant ce livre-ci, il n’a pas du tout été conçu dans ce but. Le premier chapitre, assez différent des autres, dresse davantage un constat, alors que le reste est plus axé sur des récits, des déroulements de choses.