Lauren Mortimer, une Londonienne incroyablement créative
Inspirée par l’univers de Wes Anderson, l’illustratrice Lauren Mortimer puise son inspiration dans la nature et les objets vintage. Elle utilise le crayon pour jouer avec les formes et les textures, et obtenir des œuvres surréalistes parfaitement travaillées. Intrigués par la créativité de cette Londonienne, nous sommes allés à sa rencontre pour découvrir son parcours, sa fibre artistique et ses projets futurs…
Salut Lauren ! Après avoir obtenu une licence de mode et de communication dans la prestigieuse école Saint Martins à Londres, tu t’es finalement tournée vers le design et l’illustration. Qu’est-ce qui t’a amené à prendre le chemin des arts graphiques ?
Je me suis rendue compte que l’illustration me venait plus naturellement que la mode. Durant mon année d’étude à Saint Martins, j’avais fait quelques stages, et aussi des dessins pour l’agencement d’un des magazines pour lequel je travaillais. Je me suis vite rendue compte que mon cœur y était d’avantage. J’ai toujours fait du dessin, bien sûr, alors ce n’était pas vraiment un grand pas à franchir. Et je ne regrette pas une seconde ma décision !
Je trouve que tes œuvres respirent la fraicheur, tout en gardant un côté complètement rétro. Comment est-ce que tu définis ton univers ?
Probablement les personnages de Wes Anderson plantés dans une forêt pleine d’animaux.
Parles nous de ton processus créatif, comment te vient l’inspiration ? D’où te vient cet intérêt pour le surréalisme ?
La nature et le surréalisme sont deux grandes sources d’inspiration. Je trouve le monde naturel fascinant et légèrement bizarre. J’adore le fait de pouvoir créer des choses merveilleusement bizarres qui découlent de mon imagination ; des choses qui ne sont pas réellement possibles. J’aime l’idée de mélanger des choses magnifiques et sombres ensemble. J’utilise aussi Pinterest pour l’inspiration. Dès que je vois une image que j’aime, je la « pin ». Comme ça j’ai une sorte de mood board pleine d’images cools et mes idées peuvent parfois en découler.
Tu travailles principalement au crayon, pourquoi cet outil plutôt qu’un autre ?
Ça me vient plus naturellement. J’ai commencé à utiliser des crayons sans vraiment y penser. J’aime les motifs et les couleurs qu’ils créent.
Est-ce que tu peux nous décrire l’endroit où tu travailles ?
Cela fait un peu plus d’un an maintenant que je travaille de chez moi, mais je suis à la recherche d’un nouveau studio. J’ai beaucoup de mobilier vintage du milieu du siècle. Beaucoup de tons gris et rouges. C’est moderne avec un charme vintage.
Quand tu crées, est-ce que tu penses au fait que des gens vont porter un jugement sur ton travail, essayer de comprendre ce que tu as voulu transmettre…? Est-ce que cela influe sur ton travail ?
Je n’aime pas mettre de mots sur mon travail ; pour moi, ça va à l’encontre de l’objectif poursuivi. L’image parle d’elle-même et j’adore le fait que les gens puissent avoir leurs propres avis dessus. Je veux qu’ils ressentent quelque chose, quelque chose qui leur est propre, et réfléchissent à l’image et non pas à moi, la personne derrière. Mais j’ai des pièces qui ont plus de succès que d’autres, et je les regarde en me demandant pour quelle raison, qu’est ce qu’elles ont qui fait que les gens les préfèrent. Je pense que ça influence un peu le travail qui suit, mais j’essaie d’oublier tout ça autant que possible.
Qu’est-ce qui t’a donné envie de travailler avec OLOW pour cette collection Spring-summer 2015 ?
J’ai tout de suite pensé que le label avait l’air cool, et que j’aimerais que mon nom y soit associé.
Londres est une ville qui bouillonne tous les jours de nouveaux projets créatifs. De quelle manière cela influence l’évolution de ton travail ?
J’habite à Londres depuis que j’ai 2 ans, donc je me suis habituée à l’animation, au chaos et au train d’enfer. Ce n’est seulement quand je m’en vais et que j’y reviens que j’apprends à ralentir et à absorber ce qui m’entoure. Je pense vraiment que c’est comme ça que mon travail évolue, en quittant Londres et en y revenant. Ou peut-être que c’est en partant et en n’ayant pas de distractions autour de moi qu’il m’est possible de m’asseoir et penser.
Un artiste londonien qu’il faut absolument qu’on connaisse ?
Quels sont tes projets pour les mois à venir ?
Je viens de finir la suite mon livre Tequila Mockingbird. Le nouveau est intitulé Gone with the Gin, c’est un livre de cocktails basé sur des films cultes. C’est un de mes projets préférés sur lesquels j’ai travaillé, et celui dont je suis le plus fière donc c’est très excitant. J’attends sa sortie avec impatience. J’ai eu beaucoup de chance d’avoir été autant occupée et d’avoir pu travailler sur des projets géniaux, mais il est temps pour moi de mettre de côté du temps pour moi afin de créer de nouvelles choses, donc je vais me focaliser sur ça durant les mois à venir.
Merci à Lauren.
Retrouvez toute l’actualité de Lauren Mortimer sur son site officiel.
– L.K –