Les pigeons heureux de Buda
De retour de quelques jours à Budapest (En Hongrie pour les ignares en géographie), je me dois de vous en faire un petit exposé (non il n’y aura pas de powerpoint), ou tout du moins un bref résumé
Budapest est située à seulement 2h de Paris (Beauvais- pour les crevards de Ryanair comme moi, et à vrai dire comme nous tous.)
Tout d’abord, le coût de la vie là bas est presque indécent…A 1euros pour 250 Forint, le français de classe bien moyenne comme nous, sent dès l’arrivée comme une grosse cuillère d’argent pousser dans sa bouche. Il se prend alors des idées de tout faire, tout voir, tout boire. La suite logique étant bien entendu des cuites monumentales à la Palinka et à l’absinthe; au prix d’un kebab moisi en France.
A ce tarif, on leur pardonnerait même le fait de Vouloir, enfin nan !… de Pouvoir nous arnaquer à tous les coups. Ce fût un peu long à comprendre pourquoi cette flèche rouge clignotante était sans cesse au dessus de ma tête, pourquoi mes bras se transformaient en ailes de pigeon, et pourquoi ma carte était toujours fourrée dans le distributeur automatique.
Bref, pour vous purger de tout le mal que vous avez ingurgité en vous, je vous conseille fortement les gigantesques thermes de Széchenyi. Après avoir enfilé votre maillot et avoir vu quelques hongrois se promener à poil dans le couloir, vous vous glisserez dans une eau limpide à 35 degrés. Encore fumant vous vous plongerez ensuite dans des bassins à moins de dix degrés (J’ai du mal à évaluer le nombre de bassins en tout, mais je dirais qu’il y en avait peut-être une cinquantaine) et vous irez griller dans les multiples saunas/hammam. Après en avoir essayer un maximum, s’être fait masser par des grosses brutes, et avoir décider l’espace d’un instant de planter une tente Quechua sur le tarmac de l’établissement…vous déciderez contre votre volonté (et celle de vos mains flétris) à sortir (avant qu’on vous foute dehors).
Niveau transport, le métro fonctionne bien, et je remercie les gentils contrôleurs présents à chaque stations, derrière chaque machine à compostage, de m’avoir aider à me réinsérer dans le système en payant mon dû. Les escalators sont d’une taille à faire pâlir les montagnes russes, le plafond dans les wagons est extrêmement bas (plus de complexe pour les gens petits, ni les yorkshire) et il est interdit de s’empiffrer de nourriture.
La fin vous tiraillant l’estomac, vous tenterez sûrement cette saucisse/galette de pommes de terre si attrayante, mais qui vous donnera une envie terrible de gerber. Vous préfèrerez alors acheter une vodka un peu cheap, et vous vous ferez quelques shots dans la rue, avant de vous retrouvez à faire des babyfoots dans des bars types PMU, d’enchainer sur des bars complétements atypiques dans des cours, et finir dans des gigantesques clubs à 4 euros l’entrée.
Vous pourrez aussi vous balader sur les quais du Danube, tenter de faire du sport en grimpant jusqu’au Château et tester, même si vous détestez Surya Bonaly, l’immense patinoire de Hosok tere (plus grande qu’un stade de foot)
Pour conclure, je dirais que ce qui m’a interpellé là bas, hormis le fait qu’il n’y ai ni putes (ça peut paraitre dingue je sais), ni clodos dans la rue, et qu’à 16h il fait déjà nuit noire, c’est l’accueil des hongrois, la propreté des rues, la fracture entre la richesse des monuments et le pouvoir d’achat à 0, le dégout des habitants pour leur ville, la douceur ambiante, et les videurs ! Je m’explique, tu peux te mettre une grosse mine devant le bars avec tes bouteilles, pisser devant, ils te laisseront quand même rentrer alors que t’es complétement arraché.
Voila la vie est belle pour un français en Hongrie et le prix de l’immobilier aussi. Pour un appartement de 80 mètres carrés, compter à peu près…35000 euros
Interview réalisée par Valentin Porcher