OLOW x IGUAPOP
Pour cette saison printemps/été, la vitrine d’Iguapop à Barcelone figure OLOW en vedette ! Créée par un groupe d’étudiants de l’école de design Elisava à Barcelone, qui ont gagné un concours avec leur concept Liquid Modernity, la vitrine fut inspiré d’un proverbe écrit dans le catalogue de notre collection Marée Basse : « Une mer calme n’a jamais fait un bon marin ».
Ce concept représente un marin qui tente de naviguer à travers la société, en essayant de maintenir ses principes à flot malgré la tempête. Afin de réinterpréter cette société, les étudiants se sont inspirés du livre Liquid Modernity de Zygmunt Bauman, qui a introduit cette idée de « modernité liquide » : une société représentée par un homme confronté à de l’incertitude et des émotions ambivalentes, un nomade, un homme sans schéma traditionnel, seulement choisi par lui-même, en accordant une importance particulière au changement et à une immersion dans la course folle de la société de consommation d’aujourd’hui.
La mer changeante et déchaînée est une métaphore pour cette société et son économie de masse. A l’inverse, OLOW, le marin, représente la « slow fashion », qui transmet des valeurs plus traditionnelles et honnêtes en privilégiant la qualité à la quantité.
Cette idée façonne la vitrine du magasin Iguapop, qui fut aussi une galerie d’art contemporain il y a quelques années mais préserve encore cette essence. Grace à ce design proposé, la vitrine fera partie de l’intérieur du magasin, en créant un espace spécifique pour la marque au sein de l’espace commercial.
Chez OLOW nous sommes incroyablement heureux et flattés d’être l’invité d’honneur chez Iguapop. Nous avons alors décidé d’interviewer les talentueux designers afin de mieux les connaître et de mieux comprendre leur concept. Nous avons aussi posé quelques questions à Eva Lluch, la propriétaire d’Iguapop, sur son magasin et son envie de rester au plus proche de l’art contemporain. Bonjour tout le monde ! Vous êtes étudiants à l’école de design Elisava à Barcelone ; pouvez-vous nous en dire plus sur vous-mêmes et comment vous vous sentez après avoir créé cette magnifique et créative vitrine ?
Bonjour ! Pour nous, le succès de ce projet est dû à tous les membres de l’équipe. Nous sommes un mélange de personnalités et avons chacun nos aptitudes distinctes. Le fait que nous venons tous de milieux divers et avons des âges différents était essentiel : Anayansi Diaz est un designer industriel de 24 ans qui vient de Mexico DF, Marta Meléndez Rújula a aussi 24 ans, est ingénieure en design industriel et vient de Zaragoza en Espagne, Joaquin Acevedo Cordon est un designer industriel du Chili et a 31 ans, et enfin Micaela Seresini Fernandez est une architecte de 28 ans qui vient de Mar del Plata en Argentine.
Avoir des entendements divers et multiples points de vue sur un seul et même brief et concept nous a offert une multitude d’options et idées à explorer ! D’autre part, nous pensons que le travail repose sur l’exploration de la façon dont nous construisons nos identités et notre fascination commune pour la spéculation sur le « FUTUR ».
Quel a été le point de départ de votre concept ? Quelle a été votre principale inspiration ?
D’un point de vue purement personnel, l’esthétique du catalogue avec son thème marin évident a été un grand déclic. Le proverbe « Une mer calme n’a jamais fait un bon marin » nous a vraiment inspiré. Toute notre recherche tournait autour de l’idée de la mer et les difficultés diverses auxquelles un marin pourrait faire face. Nous avons fusionné cette imagerie visuelle avec la théorie de « modernité liquide » de Zygment Bauman qui dépeint les caractéristiques de notre société postmoderne et sa recherche et son envie incessante pour le changement.
Le processus créatif vous a pris combien de temps ?
A peu près 3 semaines. Nous avons recherché des idées pendant a peu près une semaine, et une fois le concept trouvé, il nous restait deux semaines pour projeter l’idée et déterminer si c’était faisable par rapport aux coûts et aux matériaux.
Que cherchiez-vous à dire à travers cette installation ?
Le message principal, à part parler d’OLOW en tant que label bien sûr, était de porter un regard critique sur notre société et notre mode de vie actuel. La structure supérieure représente notre société de consommation et le phénomène de modernité liquide : nous sommes en changement permanent et désireux de toutes nouvelles choses ; alors que le cube de bois évoque l’esthétique intemporelle de produits bien faits qui durent et qui restent à la mode peu importe le moment ou le contexte.
Techniquement, comment l’avez-vous créée ?
Une fois l’idée trouvée, tout nous est venu assez facilement. La structure supérieure était un exercice simple mais exhaustif de design paramétrique. Le cœur de cette installation est une vague. Nous avons dessiné cette courbe de fonction trigonométrique (F(x)=cos x) afin de déterminer la vue latérale pour ensuite la recouper d’une simple fonction quadratique (F(x)=x2). Une fois tout ça réglé, nous devions travailler avec les dimensions individuelles des sacs de poissons afin de déterminer l’espace entre chaque sac sur les plans x, y, z. C’était l’aspect le plus compliqué… avec la logistique de comment tout mettre en exécution en vrai. Le cube qui représente OLOW et ses valeurs est une magnifique sculpture de bois.
Qu’avez-vous appris de cette expérience ?
Que la différence est quelque chose de bien, que le changement est imminent mais n’implique pas le fait de créer juste pour créer. Et que les choses faites correctement et avec passion sont les clés du succès.
Eva Lluch est la propriétaire d’Iguapop à Barcelone. Le magasin présente aujourd’hui une vitrine inspirée par OLOW créée par un groupe de talentueux jeunes designers. Nous lui avons posé quelques questions sur ce beau projet.
Votre magasin était aussi une galerie d’art ; êtes-vous passionnée par l’art et cherchez-vous encore à promouvoir toutes formes d’art ? Est-il important d’après vous de donner ce genre d’opportunités à de jeunes designers ?
Oui, bien sûr, notre magasin est lié à la culture de l’art et du design. Nous avons organisé plusieurs expositions d’art et avons demandé à différents artistes de nous créer des casquettes en textile. Nous aimons galvaniser notre espace avec des évènements liés à l’art et au design.
Etiez-vous impliquée dans le processus créatif ou avez-vous laissé libre cours aux designers ?
Je n’étais pas impliquée dans le processus créatif, c’était un concours entre des élèves de l’école Elisava où 8 projets ont concouru pour présenter la nouvelle collection d’OLOW dans la vitrine d’Iguapop. J’ai choisi le projet gagnant.
Pour en savoir plus sur Iguapop, son Instagram et sa page Facebook.
Pour avoir plus d’informations sur les designers : @micaelaseresinifernandez, @marmelruj, @joaco.acevedo_, @yansomade