PONY PONY RUN RUN: « Voyage Voyage » sur des plages électro-pop
Les frères poneys les plus célèbres de France reviennent sur les routes cet été, non pas pour prêter leur crinières à de trop gentils promeneurs mais pour présenter les sonorités ensoleillées de leur troisième album “Voyage Voyage”, connu entre autres pour le succès de “Hey You”. En concert à La Cigalle le 17 mai, nous les avons rencontré entre deux galops.
Salut Gaëtan, Amaël ! Pouvez-vous me dire comment ce beau projet musical à vu le jour ?
Pony Pony Run Run a été monté fin 2005, à la fin de notre cursus aux beaux arts de Nantes. L’idée était de retourner un peu aux sources, de refaire de la musique plus pop. Nous étions plus dans la musique expérimentale et improvisée à l’époque…Envie d’un peu de fraicheur quoi! Et envie de voyager aussi. Nous avions un super réseau de clubs européens à l’époque; monter une tournée d’un mois à l’étranger sans l’aide d’un tourneur était beaucoup plus simple qu’aujourd’hui.
Une question nous démange depuis longtemps. D’où vient ce nom de scène PonyPonyRunRun ? D’une mésaventure avec un poney peut-être…
De notre passion coupable pour les poneys Shetland. Beaux et ridicules à la fois, surtout au galop. Véritables stars aussi, en poster dans toutes les chambres d’enfants des année 80 et 90.
Le 4 mars est sorti votre nouvel album « Voyage Voyage », résolument plus électro-pop alors que votre premier album « You NeedPonyPonyRunRun » avait des mouvances plus pop-rock. Pour la comparaison, nous pensons au titre « Alright » et « Hey You » qui se différencie dans leur instrumentalité. Pouvez-vous m’en dire plus sur ce virement musical ?
Quand on commence un album, il y a toujours une envie de base, une orientation qui se précise. Mais en cour de route, cette idée se transforme, s’amenuise voire disparait. Nous étions vraiment parti sur un album à guitares, bien nineties pour Voyage Voyage… Les chansons se sont transformées d’elles-même et la couleur de l’album s’est imposée en suivant. Tout cela reste très instinctif finalement.
D’ailleurs, qu’en est-il de vos influences ? Nous savons que vous avez pas mal écouté de groupe de métal comme Minitry, Pantera, Machine Head comme exemple. Votre musique en semble aujourd’hui si éloignée…
C’est vrai que notre premier groupe (milieu des années 90) était vraiment influencé par le « trash Metal » de l’époque. C’est toujours un genre que l’on affectionne d’ailleurs, comme beaucoup d’autres genres musicaux. Si il fallait faire des raccourcis pour présenter nos influences, ça donnerait à peu près ça:, Amaël écoute de Ryhthm’n Blues de la nouvelle Orléans et du Metal, et moi, de l’Indie Rock des années 90 et de la Techno minimal. Et sinon, on aime toute la musique des décennies et siècles passés, pour faire simple ?
Comment procédez-vous à l’écriture et la composition de vos chansons ? Etes-vous plus intuitif que rigoureux dans les étapes de production ?
En général, les chansons viennent naturellement, soit en guitare / voix – piano / voix, soit sur une base de riff, soit sur une idée de rythme. La composition est très libre et les morceaux se définissent au fur et à mesure, au gré des envies. Il faut que cela reste ludique quoi qu’il arrive. Du coup, tout est possible, il n’y a pas de cadre strict. Un morceau rock peut virer au zouk et un morceau electro peut devenir folk.
Vous êtes en train d’entamer une nouvelle tournée à l’occasion de votre nouvel album. Est-ce toujours un réel bonheur de se produire sur scène ?
La tournée nous permet d’incarner le projet et de faire vivre les morceaux en « live ». Vu qu’il s’agit d’un moment privilégié, nous essayons de remixer et de réadapter les morceaux pour l’occasion, spectacle vivant oblige. Du coup, nous prenons pas mal de libertés, un morceau peut parfois devenir méconnaissable instrumentalement parlant. C’est un moyen de donner quelque chose d’unique chaque soir et d’éviter de tomber dans une routine.
Votre premier album vous a immédiatement lancé sur le devant de la scène, vous avez reçu une Victoire de la Musique dans la catégorie de la Révélation du public de l’année en 2010, 40 000 exemplaires vendus en 6 mois pour le premier album… Comment gère-t-on toute cette fulgurance ?
De notre point de vue, les choses se sont juste amplifiées de manière exponentielle. Je veux dire par là que les concerts ont été de plus en plus nombreux, le public de plus en plus important et les salles et festivals de plus en plus grands. Nous avons tourné non stop pendant 3 ans avant la sortie du premier album, le rythme ne s’est donc jamais arrêté. Après, le succès n’est pas une fin en soi et certainement pas le moteur du projet. C’est l’envie de faire de la musique qui nous motive. Nous avons la chance de pouvoir en vivre, c’est déjà énorme.
Si nous vous demandions de poser un disque sur votre table de chevet, lequel choisiriez-vous ?
Wowee Zowee de Pavement pour moi et Vulgar Display of Power de Pantera pour Amaël.
Quelques mots sur OLOW. Qu’est ce qui vous a plu dans l’univers de la marque ?
Je pense qu’il s’agit avant tout d’un lifestyle commun au notre, une bonne part de voyage et d’hédonisme, d’apéros et de choses simples. La vie quoi !
Pour finir, une adresse synonyme de bonne soirée à nous faire partager en France ou ailleurs ?
Un petit cocktail sur l’héliport au 34ème étage du Menara KH Building à Kuala Lumpur? Franchement, un des spots les plus hallucinants pour boire un coup en milieu urbain.
Un grand merci à Gaëtan, Amaël pour leurs réponses ! Suivez leur actualité sur leur page Facebook ou Twitter
– M.S –