RBTS WIN, la détente psych-pop
Nous connaissons tous la nonchalance du chien de la plage arrière. Non pas le caniche enfermé qui crève de chaud sur un parking de supermarché. C’est l’autre. Tu sais, ce gadget qui enjolive ta voiture de beauf, qui s’assortit avec ton bas de caisse et ta sortie de pot géante. C’est souvent le même bouledogue en plastique, en peau de pêche marron clair, collier à piques, qui balance sa tête à la moindre secousse dans une allure de gros demeuré. Donc, dans une analogie un peu pousser, voici ce que « Beach Child » peut déclencher comme réflexe. Ce morceau peut commettre sur ta condition une sensation d’extrême relâchement, voire de béatitude, celle qui te fera gober 10 mouches. Et même si tu résistes, t’y penseras forcément.
C’est sous cet irrésistible flegme que s’ouvre le nouvel album du duo RBTS WIN. Javier Bola et Cliff B. Worsham signe avec « Palm Sunday » une œuvre éclectique et riche en influences soul, pop et R’nB. Le groupe s’est formé en 2008 juste après que Javier déménage de sa belle et ensoleillée Miami pour les montagnes de Asheville (North Carolina) où il rencontre Cliff. De ces deux clivages naitront l’ambiance si contrastée de l’album, qui vire de bord comme de chemise : le reggeaton engourdi « Beach Child », la lourdeur délectable de « Death Magic » et « Purple Smoke » et la pop latine de « Bodega Trip ». On sort de l’écoute trempée par l’émoi, enivrée jusqu’à la moelle et content d’avoir trouver LE disque qui emplira notre caisse de vacances. Sans prier les marrées hautes, c’est l’âme détendue que l’orgie de « Palm Sunday » se déguste, sur une plage brulante où x palmiers seraient prêts à tirer leur révérence.
Texte par © Julien Catala
« Palm Sunday » de RBTS WIN sort le 20 mai 2014.
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