Sixo Santos, le tatoueur des expressions
Artiste basé à Montreuil, Sixo Santos travaille chez The Tattooed Lady. Amoureux du dessin depuis toujours, il commence par le graffiti avant de se lancer dans le tatouage, son activité principale aujourd’hui. Pour lui, tatouer est une pratique intransigeante basée sur un échange entre deux personnes. Les bombes de couleurs étant trop coûteuses à ses débuts, Sixo Santos fût contraint de travailler exclusivement en noir et blanc.
Rencontre avec un artiste qui bouleverse les codes du tatouage avec des portraits pleins d’émotions souvent inspirés des « comics » aux traits vintages et parfois complètement surréalistes.
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Salut Sixo Santos !
Sur ton site tu dis faire des tatouages, de la peinture et des dessins. Par quel domaine as-tu commencé ?
J’ai commencé par le graffiti quand j’avais 16 ans. Mais on peut dire que tout mon travail tourne autour du dessin depuis toujours.
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Quelle est ton activité principale ?
Aujourd’hui je fais principalement du tatouage, cette pratique répond à toutes mes attentes.
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Pour toi, que représente le fait de graver un dessin ou un texte sur la peau de quelqu’un ?
Pour moi le tatouage est avant tout un échange entre deux personnes. Le tatoué confie son corps, sa peau, c’est ce qu’il y de plus cher. C’est pour cette raison que je me dois d’être à 100% sur chaque projet, j’ai beaucoup de responsabilités envers les gens que je tattoo. Cette une pratique intransigeante avec laquelle on ne peut pas tricher.
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Quelle personnalité serais-tu honoré de tatouer et pourquoi ?
J’ai tatoué Léa Nahon, une tatoueuse que je respecte énormément, j’étais très honoré. Sinon, je n’ai pas envie de tatouer quelqu’un en particulier. Tatouer des gens qui me confient leur peau est déjà un honneur.
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Y a-t-il des conditions pour se faire tatouer par Sixo Santos ?
Avant tout d’être sympa, et de me laisser assez de liberté pour pouvoir donner le meilleur de moi. Une confiance commune est le plus important.
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T’es-tu déjà tatoué un de tes propres dessins sur le corps ?
Non jamais, car je me lasse très vite de mes dessins, je préfère arborer ceux des autres.
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Tous les tatouages et la majorité des dessins qu’on peut voir sur ton site et ta page Facebook sont en noir et blanc. Pourquoi ne pas dessiner et tatouer en couleurs ?
Au départ je faisais beaucoup de couleur, surtout pour le graffiti. Mais à l’époque j’étais pauvre, je n’avais assez d’argent pour me payer de la couleur. J’ai alors commencé à peindre avec un fond de blanc et quelques bombes de noir, c’étais pas cher et très intéressant.
Et lorsqu’on a commencé à faire du noir, c’est dur d’en sortir. Comme l’a dit Soulages « J’aime l’autorité du noir. C’est une couleur qui ne transige pas. Une couleur violente mais qui incite pourtant à l’intériorisation ».
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Tu réalises énormément de portraits. Qu’est-ce qui te plaît dans les visages ?
Le visage est le reflet de nos émotions, on peut donc exprimer beaucoup de choses à travers lui. Avant j’aimais dessiner des personnages en tracé direct, pour obtenir des visages imparfait, j’essayais de faire ressortir la beauté de la laideur, je sondais mes personnages. Aujourd’hui, j’ai une autre approche, je coupe les visages, je les remodèle, en fait sortir des éléments, ça me permet de raconter plus de choses, j’aime cette déshumanisation surréaliste. Je fais également beaucoup de portraits de femmes dans la tradition des tatouages de ladies, j’aime perpétuer cette tradition.
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Qu’est-ce qui t’as intéressé dans la collaboration avec Olow ?
Je trouve les habits beaux et de bonne facture, ça fait un beau support pour mes dessins, je sais qu’il seront à leur avantage.
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Notre collection Automne-Hiver 2016 est basée sur l’Angleterre. Quel souvenir gardes-tu de ce pays ?
Je garde de très bons souvenirs d’un jam de graffiti à Bristol, c’était la première fois que j’allais en Angleterre, tout m’a plut mis à part la nourriture. La musique, les gens, l’architecture, j’ai une fascination pour ce pays et toutes les sous-cultures qu’il a engendré, et j’ai aimé être immergé dans cette lubie britannique.
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Pourra-t-on te croiser lors d’une convention ou d’une exposition prochainement ?
Je serais prochainement en guest chez Kéa à Montpellier, pour les 1 an de sa boutique Moderne électrique.
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Quels sont tes projets pour les mois à venir ?
Me mettre à la peinture sur verre.
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Site web de l’artiste : sixosantostattoo.tumblr.com
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Pour la nouvelle collection OLOW, Sixo Santos a dessiné ces deux motifs..
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