Cela fait déjà plusieurs collections sur lesquelles nous travaillons ensemble, mais pourrais-tu te présenter en quelques mots ?
Je suis Jim Kylam, plasticien autodidacte vivant et travaillant à Paris. Après avoir fait du graphisme pendant un temps, j’ai voulu développer un style un peu plus personnel et me suis mis à dessiner. Si à l’origine, la manière la plus simple pour moi de travailler était avec du papier et un crayon, j’ai diversifié les médiums, en allant vers le tatouage, la peinture, la céramique et les objets.
Ton travail sur la symbolique est omniprésent dans tes œuvres, d’où est-ce que ça te vient ?
Je pense que c’est une forme de sensibilité qui me dirige vers ce travail de la symbolique et des archétypes. J’aime retranscrire mes émotions sur divers supports et de différentes manières.
J’aime retranscrire mes émotions sur divers supports et de différentes manières.
Depuis notre première collaboration on a changer de procédé, travaillant de manière plus approfondie avec moins d'artistes. Comment as-tu appréhendé ça ?
J’ai tout de suite trouvé ça super intéressant d’avoir son travail sur plusieurs pièces, ça offre un panel plus intéressant pour créer un univers. Et je pense que pour Olow ça permet de créer une régularité sur la collection.
Pour quelqu’un comme toi qui a grandi dans un milieu rural, ça fait quoi aujourd’hui d’habiter dans le tumulte parisien ?
Je pense qu’ayant passé mon enfance et mon adolescence à la campagne l’attrait de la ville était un manque en moi.
Être dans une ville qui ne dors jamais est très stimulant/fatigant. Je pense que les citadins fantasment sur la campagne, mais lorsqu’on est adolescent dans un département de la diagonale du vide c’est dur, le manque de culture est criant.
J’aime l’anonymat qu’offre la ville et sa dureté m’inspire beaucoup, mais jusqu’à quand ?
Est-ce que le fait d’avoir grandi en pleine nature a influencé ton travail ?
De quelle manière ?
Il y a en moi et mon travail une part campagnarde avec des éléments qui la composent comme les arbres, les serpents, les oiseaux... Je pense que le fait d’avoir grandi en pleine nature m’a permis aussi de développer mon introspection et mon imagination.
Qu’évoque pour toi l’univers de la forêt, thème de cette collection ?
Pour moi c’est une forme de nostalgie, dans le bon sens du terme, une forme de souvenirs bucoliques. La puissance de la forêt est indescriptible.