L'art de teindre, rencontre avec Joël Dagès

14 MN

L'art de teindre

ÉCHANGE AVEC JOëL DAGèS,
artiste, fondateur de la ferme busquet

Photographies par Thomas Lodin

A chaque collection son univers et ses rencontres. Pour celle-ci, une collection célébrant à la fois les contre-cultures et le renouveau, on est allé se perdre dans le cadre idyllique de la ferme Busquet, a une poignée de kilomètres de Dax, entourés des teintures chatoyantes de Joël Dagès. Depuis 2019, la ferme propose des initiatives autour des cultures écologiques à travers des événements, mais aussi la production de fleurs à couper et tinctoriales.

On a mis le temps en pause et profité d’une parenthèse passionnante avec lui pour qu’il nous parle de son travail, de sa vie dans le milieu de l’art et de la mode parisienne, à son virage dans le monde de la culture et de la teinture écologique.

Tu viens initialement du milieu des arts et de la mode, ça a été quoi ton parcours jusqu’à la ferme Busquet ?

Je suis artiste plasticien, je vis et je travaille à Narosse, dans les Landes. J'ai travaillé pendant 30 ans dans la mode et dans l'enseignement artistique à Paris. J'ai commencé dans la haute couture, donc dans un atelier où j'ai vraiment fait des vêtements. Et puis après, petit à petit, j'ai transformé un peu mon métier et je suis devenu styliste. J'ai travaillé pour des maisons comme Christophe Lemaire, Yves Saint-Laurent, Balenciaga.

A la fois c’était un milieu qui m’excitait, mais duquel j’en avais aussi parfois marre. Et dans le fond, ce que j’ai toujours aimé, c’est le vêtement lui-même, le tissu, quoi faire avec, comment le transformer grâce aux matières, aux formes. Entre les maisons de mode, j’ai donc créé des petites marques, plus axées sur l’artisanat

Parallèlement à ces activités, j’étais aussi enseignant en design vêtements à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs (ENSAD), le cursus un peu mode finalement. Avec les élèves on créait des collections, du travail de recherche jusqu’au défilé de mode de fin d’année. 

J’étais également professeur d’objets pour les premières années. C’est assez vaste comme spécialité, mais ça consistait essentiellement à exprimer sa créativité par n’importe quel moyen et support. Du textile, du bois, de la résine, mais aussi de la photo ou de la vidéo. C’était super intéressant pour moi, parce que ça me replongeait dans un bain très créatif. Moi qui ai toujours aimé tout mélanger, entre la mode, les tissus, le textile, les formes, ça a été ça pendant mes 30 années à Paris.

C’est drôle d’en reparler aujourd’hui, je me rends compte avec le recul que je n’avais peut-être pas pleinement conscience de tout ça. De la richesse, de toutes ces aspirations qui venaient d’un peu partout, que ce soit via mes différents métiers, mais aussi mes rencontres, avec des photographes, des techniciens, les élèves que j’avais. Je pense que c’est ce qui a fait que je ne me suis pas ennuyé dans un métier, à faire la même chose tout le temps (ce qui peut convenir à certaines personnes, mais pas à moi). Tout ça m’a servi et m’a nourri pour mon départ et ma nouvelle vie quand je suis revenu dans les Landes.

D’où te vient cette envie, ou ce besoin, de “retour à la terre” ? Il y a eu un déclic ?

En effet, il y a eu une envie, mais il n’y a pas vraiment eu de déclic quand j’étais à Paris. J’étais dans un milieu très créatif, je fréquentais beaucoup d’artistes, de gens du cinéma, …etc. Donc je ne m’ennuyais pas, mais il y avait quand même quelque chose d’un peu bloqué. Plus de l’ordre du ressenti autour de l’espace. A la fois j’étais dans une très grande ville, mais en même temps, je m’y sentais enfermé.

Aussi, il faut dire que je suis né dans la nature. Cette ferme, j’y ai vécu jusqu’à mes 18 ans, donc il devait y avoir un manque, comme si le corps était un peu en manque d’espace. Sur mes 10 dernières années à Paris, j’allais de plus en plus dans les parcs, de plus en plus loin. Et j’ai commencé à revenir de plus en plus souvent ici. Et un jour, au mois de mai il y a 5 ou 6 ans, je suis revenu, j’ai eu une sorte d’épiphanie. Tout était illuminé, très beau, c’était le printemps, il y avait des fleurs partout, quelque chose d’assez fort, et je me suis dit : “tiens mais en fait, cet espace, c’est chez moi”. Cette phrase a résonné dans ma tête. Je ne savais pas encore ce que je voulais faire, mais c’est là que j’avais envie d’être. En me baladant sur la propriété, ça m’est venu un peu comme des images : à tel endroit un atelier de couture, là un atelier de bricolage… Les idées venaient un peu au fur et à mesure.  

Au bout d’une heure comme ça, j’étais à la fois heureux et lessivé, d’avoir eu toutes ses idées et de me dire que c’était probablement ça qu’il fallait que je fasse. C’était en même temps risqué, parce que je ne savais pas trop quoi faire, mais en même temps, j’avais cette fatigue de la ville et en terme de carrière, je n’arrivais plus trop à me projeter

Pour ce qui est du retour à la terre, c’est un peu pareil. J’ai surtout repensé à mon enfance, avec de la famille du côté de La Chalosse, dans les Landes, un territoire très rural et agricole. J’ai des souvenirs de mon oncle qui me sont revenus, quand il nous amenait voir les vaches. A l’époque, ça ne me branchait pas plus que ça de me balader dans les champs, mais finalement, tout ça est revenu. Et en effet, la terre, mélangée à ces souvenirs, cette envie d’espace, ça m’a amené à cette idée : j’ai cette envie, maintenant j'en fais quoi ?

C’est à la fois clair et confus, je n’ai pas eu de déclic en me disant : je vais revenir et créer la ferme Busquet, ça va être des fleurs et de l’artisanat. Non. C’était plus intuitif, quelque chose sur le corps et le ressenti.

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Tu évoquais auparavant la ferme en elle-même comme le lieu ou tu as grandi, tu peux nous en dire plus ?

C’est la maison de mon enfance. On y vivait avec mes parents, mon frère et ma sœur. Avant, il y avait des gens qui faisaient du maraîchage, donc il y a quand même cet aspect agricole, mais pas du côté de mes parents. En fait, ils vivaient en ville, tout proche d’ici finalement puisqu’on est à même pas 10mn du centre, et ils en ont eu marre. Il y avait cette bâtisse qui avait été abandonnée après la guerre, ils l’ont retapée, ils en ont fait cette maison très calme.

On a l’impression d’être loin dans la campagne, entourés d’arbres et de tous ces hectares de terrain, mais en fait on est presque dans la ville. Je dis même parfois qu’on est une ferme urbaine tellement la ville gagne du terrain avec ces nouvelles zones industrielles. C’est un peu un écrin, un lieu qui représente beaucoup de souvenirs. Une forme de calme et de sérénité. C’est devenu mon environnement de travail et ça a été quelque chose de très fort, de trouver un espace où se sentir bien pour travailler et créer, il y a quelque chose d’animique là-dedans.

On va bientôt fêter les 4 ans de la ferme Busquet, est-ce que tu peux nous expliquer un peu plus le projet ?

Ça a un peu évolué depuis le début, même si j’ai quand même un peu gardé les idées que j’avais à la base. Comme je le disais auparavant, lors de mon séjour ici au mois de mai qui a précédé cette décision de quitter Paris, j’avais commencé à avoir pas mal d’idées. Lors de mon séjour suivant, ça s’est davantage précisé. Je voulais en faire un endroit pour développer des projets pluridisciplinaires autour de l’écologie, et de la culture écologique pour la teinture artisanale plus précisément.

L’idée est venue de développer le projet sous forme d’association, parce que je voulais travailler avec d’autres gens. J’étais en train de m’échapper de la mode, et d’arriver vraiment vers le textile. J’ai commencé à faire des choses pour moi, avec mon propre atelier de teinture, à faire des panneaux. Et je me suis mis à proposer des ateliers à d’autres personnes, comme des initiations. Ça a beaucoup plu, les gens qui venaient s’amusaient beaucoup.

En parallèle, je voulais continuer dans la culture écologique et l’artisanat. J’ai donc développé un marché d’artisans locaux, qu’on organise aujourd’hui deux fois par an à la ferme. On en profite pour faire un dîner avec des bonnes choses du coin. L’idée c’est de rassembler des gens qui ne se seraient pas rencontrés à d’autres moments, avec comme prétexte l’écologie, l’artisanat local. Dans le même esprit de rencontres, on a commencé à organiser des bals gascons. Ça se passe avec un groupe, avec des instruments acoustiques, un quelqu’un qui va, un peu comme un professeur, initier tout le monde à la danse de Gascogne, de la région. Ce n’est pas un bal professionnel, les gens viennent avant tout pour s’amuser. Je trouvais super l’idée de danse en couple, c’est quelque chose qu’on ne fait plus trop, quand on va en boîte par exemple. Je n’irait pas faire tout le temps de la danse de salon, mais j’aime cette idée, en extérieur, avec toutes les personnes qui se mélangent. Tu danses en couple, en groupe, avec des personnes qui connaissent les pas, ou non, des jeunes, des moins jeunes. Il y a quelque chose de très émouvant.

J’imagine que l’activité de la Ferme Busquet est aussi liée aux aléas de la nature et de ses contingences. Comment c’est, concrètement, de faire avec tout ça ?

C’est vrai qu’il y a parfois des complications. Là par exemple, on a tellement de pluie, il y a eu tellement de vent que j’ai perdu deux serres, le sol est tellement inondé qu’on ne peut pas le travailler. Mais le tout, c’est aussi de s’y attendre et de se dire qu’à chaque problème, il y a une solution. On sait qu’au mois de mars, si c’est comme les années précédentes, on va avoir du gel et qu’en conséquence, les bourgeons et les semis que je suis en train de faire, ils vont un peu geler. Et il va certainement y avoir des attaques d’oiseaux ou d’insectes. Mais c’est comme ça, ça fait partie des choses à prendre en compte.

On peut toujours trouver des solutions. Face aux épisodes de chaleur par exemple, on ne peut pas faire grand-chose, mais cet hiver, on a planté beaucoup d’arbres et de haies, ce qui va nous permettre de perdre un demi degré, par exemple. C’est toujours ça de pris.

Mais la problématique est la même hors agriculture. On ne peut pas tout maitriser. Des événements qu’on organise par exemple, où il ne va pas y avoir grand monde à cause de la météo ou autre.

Mais ce qui compte aussi, c’est parfois cette satisfaction d’avoir réussi à surmonter le problème, ça crée de l’expérience. Il y a des jours où c’est plus difficile de voir le côté positif, il faut accuser le coup, mais on transforme quand même, on expérimente. C’est ça aussi qui est intéressant, d’apprendre petit à petit.

ce qui compte aussi, c’est parfois cette satisfaction d’avoir réussi à surmonter le problème, ça crée de l’expérience.

Pour parler davantage de ton travail, tu utilises une technique de teinture japonaise ancestrale, le shibori, tu peux nous en dire plus ?

Quand j’étais à Paris et que je travaillais encore dans la mode, il y a quelque chose qui me dérangeait beaucoup, c’était le procédé de teinture, des trucs hyper chimiques en quantité astronomique. A l’époque on voyait d’ailleurs beaucoup de documentaires en Inde et au Bangladesh, mais aussi en Europe, ou on voyait tous ces produits déversés dans nos rivières. Je me suis donc tourné vers les teintures naturelles. C’est plus cher, plus long, mais aussi plus propre. Il faut savoir que dans le milieu de la mode, il y a un réel intérêt pour le Japon, sa culture raffinée et son artisanat. C’est d’ailleurs très présent dans la mode là bas. J’ai eu la chance d’y aller plusieurs fois, et c’est en m’intéressant aux imprimés sur place que j’ai découvert cette technique. Donc en fait, c’est vraiment grace à la mode que je suis allé vers ça.

Après, j’utilise effectivement les techniques du shibori, donc japonaise, mais pas que. Il y a d’autres techniques plus ou moins similaire, que ce soit en Asie ou en Afrique. Moi je mélange un peu toutes ces inspirations, et j’expérimente beaucoup.

On parle de la Ferme Busquet, mais justement, tu peux nous en dire plus sur ta pratique artistique ?

Pendant ma période parisienne, j’ai pris du temps pour créer d’autres volumes, me demander ce que je pouvais faire avec le textile. Donc évidemment ça a été la teinture, les coloris, les pigments, le travail des dessins avec le shibori. Petit à petit, j’ai développé un peu ma pratique. Depuis que je suis ici, je profite de mon atelier pour créer d’avantage de pièces artistiques. A la base, c’était plutôt décoratif, mais je vois que je travaille de plus en plus comme un peintre. Je viens poser de la couleur sur les textiles, ça crée de nouveaux paysages, des choses plus vibratoires.

Récemment aussi, mon travail a évolué, j’ai envie de plus de volumes. Toujours avec du textile et de la teinture, mais en y ajoutant d’autres formes, comme du bois, du bambou, de la corde ou de la laine. J’ai vraiment ces deux directions là dans mon travail en fait, ce côté peinture avec ces panneaux plats, et ces volumes. C’est un peu un renouveau pour moi, un nouveau départ avec ces pièces plus grandes mais qui veulent toujours parler de l’écologie, de ce rapport au monde. J’ai commencé à faire des petites expos, ici à la ferme, mais aussi ailleurs, pour exposer mes panneaux mais aussi ces assemblages de volumes. Ça m’anime beaucoup en ce moment.

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Tu évoquais ta volonté de parler d’écologie et du rapport au monde dans ton travail, tu peux nous en dire un peu plus sur ton univers artistique?

J’ai fait des choses qui sont dans l’air, qui peuvent flotter. En fait, j’aime beaucoup le fait qu’on puisse toucher une oeuvre, qu’on soit un peu immergés dans le tissu dans ces formes qui viennent un peu rappeler la nature, les fonds marins, l’espace. Sur mes panneaux, qui rappellent un peu des peintures, je travaille beaucoup l’explosion, un peu comme une vision du cosmos. Notre environnement, il est ou l’on se trouve, finalement. C’est quelque chose auquel je pense beaucoup quand je suis dans mon atelier et que je travaille. Je suis là, dans l’environnement de la Ferme Busquet, je vis sur cette planète que je considère vraiment comme ma maison, qui elle-même est dans un système solaire, part de l’univers. Tout ça joue, se demander où est-ce qu’on est en ce moment.

C’est un peu ça qui m’inspire, le côté nature, mais pas seulement celle qui m’entoure, que je vois là autour de moi, mais aussi ce qu’on est dans tout l’espace. Ça m’anime beaucoup. J’ai cette conscience de la nature, c’est une entité sans laquelle on ne peut vivre. Et mon travail, dans un sens, il questionne les enjeux climatiques. Ça fait partie des choses dont j’ai envie de parler, au même titre que notre rapport au monde dans lequel on vit. C’est une réflexion artistique peut-être un peu basique, mais c’est ce qui m'intéresse de regarder en ce moment. Ça me donne des idées de volumes.

C’est un peu excitant pour moi de constater que tout se rassemble. Tout ce que j’ai pu faire auparavant, la mode, le textile, mais aussi mes envies, le monde créatif, de la nature, tout ça se mélange et transforme mon travail avec ces thèmes qui me tiennent à cœur. Thèmes que d’ailleurs je ne choisis pas, mais qui viennent à moi un peu tout seuls.

Je me rends compte qu’ici, je suis plus ouvert à la nature. Au départ je pensais que ça allait être les végétaux, l’agriculture, ce qu’il y a autour de moi en fait, mais au final, ça va plus loin que ça. C’est plus sur une question de ressentir les choses.

Même si je parle beaucoup d’écologie et de la nature, je ne veux pas non plus me considérer comme un artiste écologiste. J’essaie évidemment de travailler avec du recyclage et de la seconde main, je traite de ces questions dans mon travail, donc il y a un lien avec l’écologie, mais j’essaie de l’exprimer de façon artistique. Je n’ai pas envie d’agresser les gens avec ces questions-là. Ce que j’aborde, tient d’avantage à un questionnement sur notre capacité à nous adapter. Ça fait partie du propre de l’humain, mais est-ce qu’on va survivre à la déforestation, est-ce qu’on pourra continuer à respirer ? Peut-être que oui, peut-être que non.

On vit dans un monde très anxiogène, je n’ai pas envie d’en rajouter dans mon propos artistique. J’ai envie de vivre déterminé. Dans ce que je fais, j’essaie de créer des émotions. C’est quelque chose qui est propre à chacun, certains vont peut être voir tout de suite les problèmes qu’il y a dans le monde marin ou dans le monde en général, mais peut être que d’autres vont simplement voir des formes. Moi, ce que j’espère toujours, c’est que les personnes qui viennent voir mes pièces aient vraiment un sentiment, et j’adore quand elles me l’expriment, qu’elles me disent ce qu’elles voient. Ça arrive qu’ils expriment des choses auxquelles je n’avais pas pensé, donc ça réalimente ma créativité. C’est encore un rapport de transmission finalement.

Quels sont tes projets pour la suite ?

Évidemment de continuer à faire des collaborations avec des gens, continuer d’échanger avec d’autres personnes, artisans, artistes, créateurs… Et aussi d’exposer plus, de faire plus de volumes. Continuer d’exprimer ce que j’ai envie de faire avec ces pièces artistiques, c’est vraiment important pour moi. Ce sont vraiment des choses qui sont vraiment de l’ordre du besoin en fait.

La collection actuelle, Fire & Joy, repose beaucoup sur l’idée de renouveau, de contre-culture, et globalement de “danser sur les cendres du vieux monde”. Qu’est ce que ça évoque pour toi ?

Quand je voyais cette collection, j’ai pensé au renouveau. Cette phrase, danser sur les cendres du vieux monde, j’ai trouvé ça génial, cette idée d’être toujours en action, de toujours recommencer, se réinventer, que ce soit avec le vêtement, avec l’art, avec sa propre vie. Ça m’évoque l’idée qu’avec l’ancien, on va faire de la nouveauté, retransformer.

Mais est-ce qu’on danse réellement sur ces cendres ? J’ai plutôt l’impression que pour le moment on danse encore sur des braises, on n’en est pas encore aux cendres, il y a encore du feu. Cette idée implique que ça passe par des changements qui sont un peu radicaux, et peut être un peu triste vis-à-vis de l’écologie.

C’est un peu l’image du phœnix qui renait de ses cendres, et je trouve ça assez motivant, finalement. On va regarder le passer, et penser à ce qu’on peut faire pour le futur. Mais surtout, avec une phrase comme ça, c’est aussi de se demander ce que l’on peut faire aujourd’hui. C’est en créant maintenant qu’on va créer demain. Donc c’est ça que ça m’évoque : donner l’importance au moment présent.

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