UKNW SOUNDS : LIARS (USA)
Au fil des albums, les sorciers conservateurs de Liars n’ont cessé de déverser de nouvelles substances ésotériques. En effet, on doit être initié à la doctrine liarsienne pour en connaître toute la nuance et la subtilité, à moins de tomber avec joie dans les dédales jouissifs de leur musique. Pendant 10 ans, ils ont su déjouer les règles du jeu pour réinventer constamment les genres musicaux (rock, punk et dernièrement l’électro) comme étant à la recherche d’une éventuelle identité, du moins c’est ceux qu’ils veulent nous faire croire.
Démonstration avec WIXIW, leur sixième album à forte dominante électronique, conçu en partie qu’avec des ordinateurs quand ses prédécesseurs présentaient diverses textures organiques empreintes d’un certain lyrisme. Leur retour aux sources est simplement majestueux. Ils arrivent d’une limpidité hors pair à intégrer des sons tiraillés à la Nine Inch Nails (cf. Wixiw) et du dubstep (cf. A Ring On Every Finger, No.1 Against The Rush) en gardant tout de même cette touche mystérieuse qui anime leur fausse identité sonore, accentuée par la voix obscure et monocorde d’Angus Andrew.
Bande-son idéale aux animations de Charles Burns, cette invocation au Dieu mélomane réveille tous nos sens. On divague, on imagine, on angoisse au son surnaturel de ses chamans. Une incantation qu’on n’est pas prête d’oublier.
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Julien Catala
